Il arrive très souvent qu'on ait besoin d'évacuer des malades d'un centre hospitalier vers un autre. Et cela pour diverses raisons : réaliser des examens complémentaires comme le scanner, demander un avis dans un service spécialisé qui est dans un autre hôpital… Cependant pour faire tout ceci, le plus souvent on ne dispose pas de beaucoup d'ambulances. Alors, une ambulance est utilisée pour évacuer deux à trois malades. Il arrive qu'on soit très nombreux au point de ne pas avoir de place pour s'asseoir. Il y a un médecin pour chaque malade et un brancardier si celui-ci est sur une chaise roulante ou un brancard, faites le compte ! S'il y a trois malades, on se retrouve à neuf dans la même ambulance. Il ne manquerait plus que le vendeur de ticket pour se croire dans un bus. Et il n'y a pas que ça, ils sont évacués vers différents hôpitaux. Je vous cite un exemple, on emmène un malade au CHU de Salim- Zmirli pour faire un scanner, un malade à Kouba pour faire un examen ORL, et des lames de biopsie de moelle osseuse à l'hôpital de Béni Messous pour en faire la lecture. Sacrée balade non ? Le programme de l'ambulancier est chargé, il passe d'abord par Kouba car c'est l'hôpital le plus proche de Parnet, il laisse le malade avec le médecin. Ensuite, il va à Zmirli, il fait la même chose. C'est le tour du malade de Béni Messous. Une fois arrivé là-bas, il l'attend jusqu'à ce qu'il termine et après il va chercher les autres là où il les a laissés ! Sachez que ce n'est pas le cas de l'hôpital Nefissa-Hamoud ex-Parnet seulement. C'est pratiquement le cas de plusieurs centres hospitaliers de la capitale. Et même pire dans certains d'entre eux. L'hôpital de Ain Taya par exemple ne dispose que d'une seule ambulance pour trois services : pédiatrie, gynécologie et médecine interne. Et s'il y a un malade en état grave à évacuer et que l'ambulance est sortie, il faut attendre ! La question que vous allez sans doute vous poser, ce malade a-t-il le temps, va-t-il survivre jusqu'à son retour ? Ce n'est pas toujours le cas. L'urgence par définition est la faute de temps, alors comment peut-on attendre une ambulance qui est partie faire le tour d'Alger ? Il faut trouver une solution à ce problème, on ne peut pas continuer à traiter les malades comme du bétail et mettre leur vie en péril.