Photo : Horizons. Ali Bedrici, wali de Bejaïa, s'est réuni, jeudi dernier, avec les élus des sept communes bloquées qui se sont regroupés devant le siège de la wilaya, demandant au premier responsable de la wilaya de débloquer la situation que vivent ces communes depuis les élections partielles de novembre 2007 Les partis de l'opposition des communes concernées, en l'occurrence Tinebder, Melbou, Chemini, Sidi Aich, Timezrit, Toudja et Beni Mlikeche ont exposé les accusations retenues à l'encontre des maires qui ont fait l'objet de retrait de confiance par la majorité. A Chemini et Beni Mlikeche, les deux maires furent condamnés par la justice pour usurpation de fonction, faux et usage de faux et octroi de marchés gré à gré, tandis que les autres cas tournent autour de la mauvaise gestion et le refus des présidents d'APC de coopérer avec les autres élus des assemblées concernées. Les parties contestataires mettent au devant l'intérêt des populations locales qui attendent du concret et interpellent le wali pour mettre fin à cette situation de blocage et recourir à la dissolution des Assemblées populaires communales s'il le faut. Une revendication que le wali de Bejaïa a, dans son intervention, carrément écarté en précisant que l'administration n'a aucun pouvoir d'ingérence dans les affaires des communes et ces dernières doivent régler leurs problèmes de deux manières : la concertation donc la réconciliation ou le retrait de confiance conformément à la loi ou l'élection d'un nouveau maire sur la liste majoritaire. Selon Ali Bedrici, sur les sept APC bloquées, trois ne sont pas concernées par le retrait de confiance dont la commune de Timezrit qui, suite au décès du maire, les élus de la liste majoritaire n'ont pas pu élire un nouveau maire. Par ailleurs, à Tinebder, le retrait de confiance n'a pas abouti suite à l'élection des contestataires d'un nouveau maire et cela en opposition à l'article 48 du code communal. Quant aux communes de Sidi Aich et Toudja, les élus de la liste majoritaire n'ont pas élu de président, ce qui a poussé le wali de Bejaïa à interpeller les élus contestataires à suivre les procédures légales pour aboutir à leurs revendications. D'un autre côté, la question de la substitution a fait l'objet de beaucoup de critiques que le wali de Bejaïa a mis en exergue en précisant que le recours à la substitution prévue par la loi ne vise qu'à permettre le payement des salaires des fonctionnaires et les dépenses obligatoires ainsi que la réalisation des projets de développement. Certes, de grands efforts ont été consentis par l'administration et l'Assemblée populaire de wilaya (APW) pour débloquer la situation et réconcilier les parties antagonistes comme ce fut le cas pour Kendira, Aokas, Akbou, Timezrit …, mais la situation demeure toujours tendue. Un appel pour la concertation et le dialogue dans un esprit de responsabilité a été lancé pour sortir de la crise. «Une responsabilité que doivent assumer les partis que représentent les élus », a indiqué Hamid Ferhat, président de l'APW de Bejaïa, qui a fait mention d'un vide juridique en la matière tout en appelant les maires et les contestataires au dialogue.