Financée par la Banque arabe pour le développement économique pour l'Afrique (Badea), une vingtaine de cadres gestionnaires du secteur des travaux publics issus de 12 pays africains, vont profiter de l'expérience algérienne, à la faveur d'une formation de trois semaines. Entamée, hier, à l'Ecole nationale supérieure des travaux publics (ENSPT), cette formation qui concerne 20 participants sélectionnés des administrations routières de 12 pays de l'Afrique subsaharienne, vise "le renforcement des capacités des gestionnaires des secteurs routiers africains". A ce titre, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a souligné dans une allocution lue en son nom par le secrétaire général du ministère, Mohamed Gherras, que "l'Algérie attribue une place de choix à la coopération dans ses relations avec ses voisins et amis, d'où l'intérêt accordé à la formation des cadres africains". Et d'ajouter que "la formation est un facteur de rapprochement entre les peuples et tout cadre formé en Algérie constitue un lien de plus dans l'approfondissement des relations entre son pays et le nôtre". Selon le ministre, le financement de la Badea n'est que "la réaffirmation de l'amitié arabo-africaine concrétisée par cette formation en Algérie de gestionnaires africains du secteur des travaux publics encadrés par des Algériens". "L'Algérie, consciente de la nécessité de rattraper le retard technologique dans ce secteur, aussi bien en Algérie qu'en Afrique, espère partager ses connaissances en la matière, en particulier en ce qui concerne les projets d'envergure tels que la route transsaharienne qui regroupe six pays (Mali, Algérie, Tunisie, Niger, Tchad et Nigeria), l'autoroute Est-Ouest et autres", a-t-il ajouté. Le directeur de l'ENSPT, Ali Zerzour, a expliqué que le nouveau statut de l'ENSPT "est venu accorder à l'école le droit de se hisser à la hauteur des espérances mises en elle, celle de consacrer un savoir savamment adapté aux exigences de la mondialisation et aux impératifs d'un développement national global et intégré". "C'est la vocation même de notre établissement qui se trouve ainsi cadré et déterminé, une vocation axée sur la stratégie de former et orientée sur l'avenir de la recherche", a-t-il souligné. Il est utile de signaler que cette formation, présente les nouvelles organisations institutionnelles et structurelles des politiques d'entretien routier, ainsi que les innovations en la matière. En effet, le but de cette dernière est de pouvoir amener l'ensemble des participants à comprendre les fondements économiques et institutionnels des politiques d'entretien routier et d'identifier les mécanismes de financement de l'entretien routier, ses outils d'exploitation, les pratiques de gestion basée sur le service aux usagers et autres. Il est utile de préciser, enfin, que durant cette formation, les cadres africains auront des contacts avec des experts ayant les profils adaptés administratif, juridique et technique. La formation combinera des séances en conférences et des visites de chantiers au profit des cadres africains.