Les Israéliens, qui ont tout fait pour que le texte ne soit pas adopté, cachent mal leurs inquiétudes. Les Nations unies donnent aux Israéliens, par114 voix pour, 18 contre et 44 abstentions, dont la Russie, la France et la Grande-Bretagne, trois mois pour ouvrir des enquêtes «crédibles» sur les allégations de crimes de guerre commis lors de l'opération menée contre la bande de Ghaza. Comme lors du Conseil des droits de l'Homme à Genève, des Etats européens ont voté pour. La Chine, membre permanent du Conseil de sécurité, a voté pour, à la différence des Etats-Unis qui ont déjà fait savoir que le rapport Goldstone n'avait pas vocation à être traité par le Conseil de sécurité de l'ONU mais par le Conseil des droits de l'Homme. Le texte proposé par les pays arabes et adopté recommande de traduire les éventuels coupables devant les tribunaux.En cas de refus, le texte demande au gouvernement suisse, dépositaire de la 4e Convention de Genève, de réunir une conférence des parties contractantes à cette Convention, afin de «prendre des mesures pour faire respecter celle-ci dans les territoires occupés, y compris à Al-Qods, suggère la saisine des autres organes de l'ONU. Les Israéliens, qui ont tout fait pour que le texte ne soit pas adopté, cachent mal leurs inquiétudes. Si le ministère des Affaires étrangères s'est félicité du «grand nombre d'Etats qui ont voté contre ou se sont abstenus», ce qui prouve aux yeux d'Avigdor Lieberman «que la résolution ne dispose pas du soutien de la majorité morale», le ministère de la Défense manœuvre avec son arraisonnement du «Francop», un navire battant pavillon Antigua, qui serait chargé d'armes, selon Barak, et de nourritures, selon son armateur.