Né dans une famille de musiciens, son père jouait du oud et son frère était chanteur, Saber Rebaï a commencé à chanter et à jouer du oud et du violon à l'âge de 12 ans. A dix-sept ans, passionné de Abd el Wahab, Abd el Halim Hafez, Wadi as Safi, il devient chanteur professionnel. Saber Rebaï, une star avérée de la chanson tunisienne et arabe, vous avez enregistré des albums dans différents styles de musique à savoir le tunisien, charqi, libanais et même raï et, dernièrement, vous avez produit un album dans des rythmes khalidjis, pourquoi ce besoin ? J'estime qu'un artiste doit toucher à tous les genres de musique, cela ne peut qu'étoffer et élargir son savoir, sa culture. Pour ma part, cet album khalidji que j'ai intitulé «Wahichni guidane» me concède une nouvelle expérience, surtout qu'on m'a sollicité à maintes reprises pour chanter khalidji. Vous avez déclaré dernièrement, lors de votre dernier passage à Alger, à l'occasion de la manifestation « Alger, capitale de la culture arabe 2007 », que vous allez vous produire avec des chanteurs maghrébins, notamment ceux qui chantent le raï, y a-t-il du nouveau ? Chanter raï est prodigieux pour moi. Il est vrai que j'ambitionne de me produire avec des chanteurs raï algériens, probablement Khaled. En matière de duo, j'aimerais signaler que je suis en train de peaufiner mon dernier album dans lequel je chante avec Warda El Djazaïria. Dans ce duo, nous avons prévu, avec Warda, de reprendre ses anciens tubes. On dit de vous que vous êtes un chanteur engagé. Dans l'affirmative, que pensez- vous apporter par la chanson ? Indubitablement. J'ai chanté à plusieurs reprises pour la cause palestinienne. Toutefois, je ne pense pas pouvoir apporter quelque chose en tant qu'artiste, si ce n'est quelques mots, rimes et vers rythmés. Dans ce cas de figure comme celui de la Palestine, je pense qu'il faudrait une volonté politique et non artistique. Nous avons appris, de source sûre que vos chansons étaient interdites de diffusion en Egypte… Dans le passé et plus maintenant, ce problème a été vite réglé. Vous avez dépassé, durant votre concert l'horaire qui vous était imparti… Quand on est face à un public aussi chaleureux, on cède volontiers à ses sollicitations et parfois on s'oublie. A chaque fois que je viens chanter à Alger, je repars satisfait de mon travail. C'est extraordinaire ! Des projets en vue ? Je prépare un nouvel album qui sortira après le mois de Ramadhan. Juste après ce concert, j'en animerai une série à Tunis. A propos des projets, je tiens à démentir cette information qui dit que je me lance dans une carrière de cinéma. Actuellement, le chant me prend les trois quarts de mon temps, cependant je suis intéressé pour camper au cinéma un rôle qui sied à mon personnage. Par ailleurs, je prépare, ce mois-ci, un album où je chante soufi. Ce produit est puisé du terroir, il n'est pas commercialisé, il sera par contre soumis à la télévision locale tunisienne.