Les 3es assises sur l'intelligence économique et la veille stratégique s'ouvrent aujourd'hui à Alger. Les travaux qui dureront deux jours sont organisés par le bureau conseil VIP Groupe.mbre Il s'agit de faire le point de cette expérience en Algérie et de «préparer les organisations» à cette mission dira un universitaire, comme le prévoit le programme. Ensuite dire «ce que peut apporter l'intelligence économique à la gestion des projets», sensibiliser sur «la sécurité des données» les «outils de cette veille notamment via Internet». Les organisateurs insistent sur l'avantage comparatif de l'intelligence économique pour les entreprises. Quant à l'utilité d'un tel instrument, on estime que toute entreprise et toute administration est appelée à mettre en place un département d'intelligence économique lui permettant «de prendre les bonnes décisions au moment opportun». Parmi les conférenciers, outre les universitaires algériens, on notera l'apport de spécialistes étrangers telles Mme Brigitte Gay de Toulouse, Anne Marie Fray de Poitiers… ainsi que de managers de grandes boites européennes. La découverte de la notion d'intelligence économique est récente en Algérie, on en est aux 3es assises, en plus de colloques et journées d'étude qui ont drainé beaucoup de participants. L'intelligence économique devra d'abord s'appuyer, disent les spécialistes, «sur un système d'information fiable qui fait encore défaut en Algérie», à l'image d'un organisme qui regroupera des informations plus fiables sur l'économie nationale. La question de la fiabilité des informations économiques reste un sujet de débat et de préoccupation des pouvoirs publics qui ont reconnu récemment la nécessité de la mise en place d'un recensement économique national en 2010 et ce pour établir «un état des lieux détaillé des agents économiques activant dans le pays». L'Algérie dispose d'un outil efficace à travers l'Office national des statistiques et d'un Commissariat général à la planification et à la prospective, mais la nécessité d'aller «encore plus loin dans la réhabilitation du système national d'information économique», a été réitérée par les responsables de ces organismes qui constatent malheureusement que la transparence, qui constitue «la priorité des priorités» dans l'élaboration de toute politique économique, demeure «très faible» dans le système d'information économique national. La mise en place d'un système de veille et d'intelligence économique est donc intrinsèquement liée à cet impératif. En 2007, une entreprise privée algérienne a voulu relever le défi de s'impliquer dans le domaine de l'intelligence économique en créant avec Lexis Nexis, leader européen en la matière, une convention de partenariat portant sur la dotation des entreprises et administrations algériennes de l'ensemble des informations relatives à leurs secteurs d'activité respectifs. M. Jean-Bernard Pinatel, président d'honneur de Lexis Nexis, avait déclaré lors de la signature de l'accord que «l'expérience de son entreprise sera d'un grand apport pour la modernisation des opérateurs économiques algériens». Htélécom a ciblé, dans une première étape, les entreprises énergétiques, les concessionnaires automobiles ainsi que les institutions financières.