Comme annoncé depuis peu par le ministère de la Santé, le personnel de santé des centres hospitalo-universitaires (CHU) et des établissements ont reçu, hier, leur dose du vaccin anti-grippe saisonnière. Au CHU Lamine-Debaghine (ex-Maillot) de Bab El-Oued, au service de la médecine du travail, l'ensemble du personnel a été convié à se faire vacciner. Munis d'une carte de vaccination où le nom, le service et la date de la prise sont inscrits, le personnel vacciné retournait dare dare au poste de travail. Mais certains ont refusé de se faire vacciner par peur. Une infirmière du service d'ophtalmologie, n'ayant jamais reçu de vaccin antigrippal, n'a pas souhaité se plier au rituel. «Sur le questionnaire qui m'a été remis, il y avait des questions sur mes antécédents de santé et mon état actuel alors j'ai pris peur et j'ai refusé la dose. Et j'ai dû apposer ma signature pour confirmer ce refus», dit-elle. Le reste des personnels vaccinés s'est dit désolé de ne pas pouvoir faire bénéficier leurs parents ou encore leurs enfants. Pour ce qui est des malades chroniques, le CHU a décidé que leur vaccination se fera à partir du 18 octobre dans chaque service selon la pathologie de chacun d'entre eux sous la simple présentation de la carte de malade. A l'hôpital Djilalli-Belkhenchir (ex-Birtraria) à El Biar, une équipe de médecins procède dans le calme à la vaccination du personnel au service de transfusion sanguine. «Ils viennent par petites vagues prendre la dose », indique un médecin. Pour ce qui est des malades chroniques, la campagne débutera dès aujourd'hui et concernera les malades suivis au sein de l'annexe de l'hôpital, Arezki-Kahal. «Les malades qui se soignent chez des médecins spécialistes privés n'auront qu'à présenter leurs cartes pour avoir droit à leur vaccin», assure-t-on. «Tous les malades hospitalisés ou suivis en consultation spécialisée ou présentant un certificat médical attestant de l'une des pathologies chroniques (maladies respiratoires, pathologies cardiaques, pathologies rénales, pathologies métaboliques, immunologiques et neuromusculaires) seront vaccinés gratuitement», avait annoncé il y a quelque jours le Secrétaire général du ministère Dr Chakou. Des instructions ont été données à tous les directeurs de santé afin d'élargir et de multiplier les centres de vaccination en fonction des besoins à travers le territoire national. Ceci, afin de permettre aux citoyens de se faire vacciner le plus proche possible de leur lieu de résidence. Des mesures spécifiques seront prises pour prendre en charge les populations rurales éparses dans certaines wilayas. Le ministère de la Santé a importé 1,6 million de doses et 150 000 doses de vaccin pédiatrique.