A l'entame de la deuxième semaine de grève des enseignants du primaire, du moyen et du secondaire, le ministre de l'Education nationale a pris ses devants en décidant de recevoir aujourd'hui trois syndicats. Il s'agit du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST), du Syndicat autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (SNAPEST) et de l'Union nationale des personnels de l'Education et de la formation (UNPEF). La réunion concernera essentiellement le dossier du régime indemnitaire avec son application à partir du 1er janvier 2008, les œuvres sociales confiées à la Fédération nationale des travailleurs de l'Education (FNTE) contre l'avis des syndicats autonomes et enfin l'application des textes de lois relatifs à la médecine du travail dans le secteur de l'Education. Le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) se dit non concerné par cette rencontre. Hier donc, la grève lancée par les syndicats autonome a entamé sa deuxième semaine. Les élèves rencontrés, hier, craignent désormais le spectre de l'année blanche, notamment pour les classes d'examens. «Comment va-t-on rattraper les cours alors que l'emploi du temps est déjà chargé ?», s'interrogent Mohamed et Merzak en terminale, série sciences de la vie et de la terre. Merzak qui n'a pas eu la chance d'avoir son Bac la première fois, souhaite qu'une solution soit trouvée entre les syndicats et la tutelle. Fatiha et Nachida, 15 ans chacune, rencontrées appréhendent également l'année blanche. Toutes les deux littéraires, elles viennent de sortir du cours d'anglais assuré par une contractuelle. «Comment faire pour les rattrapages des leçons et jusqu'à quand le bras de fer entre le ministère de l'Education et les différents syndicats persistera-t-il ? », se demande-t-elle.