Fondée par l'homme de lettres Tahar Ouettar, Al Djahidhiya célèbre cette année ses vingt ans d'activités. Créée en 1989, cette association culturelle qui œuvre à la promotion des arts et des lettres, compte dans ses programmes la consécration, par des prix, de personnalités littéraires. Depuis sa création donc, Al Djahidhiya a ainsi instauré un prix de la poésie, Moufdi Zakaria à l'échelle des pays du Maghreb, englobant le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie et bien sûr l'Algérie. Ce prix est décerné annuellement. Depuis l'année 2007, cette distinction est élargie an monde arabe. Maintenant, ce sont tous les pays arabes qui peuvent participer à ce concours. M. Mohamed Bensadek, le directeur El Djahidhiya explique à ce sujet : «Le prix pour la poésie arabe, vu son importance, est décerné maintenant tous les deux ans. Les candidats à ce concours sont informés par notre site Internet, des modalités de participation. Nous faisons également passer des annonces sur les journaux» M Bensadek précise que le jury est composé de trois hommes de lettres algériens et de trois intellectuels des pays arabes. Les œuvres admises à concourir à ce prix ne comportent pas le nom de leur auteur afin de préserver l'objectivité du choix. Cette année 2009, le prix de la poésie arabe, Moufdi Zakaria a été attribué à l'Egyptien Abdelmounîm Mohamed El Okbi. Ce poète dont l'âge se situe dans la trentaine a déjà eu de nombreuses récompenses. Son texte, pour ce concours d'Alger, relate les souffrances actuelles du monde arabe. Le jury a été enthousiasmé par la beauté de la création poétique. Il a loué son caractère académique et a hautement apprécié l'harmonie des mots avec le sujet de l'œuvre. Le prix d'un montant de cinq cent mille dinars a été décerné au lauréat, au cours d'une cérémonie solennelle, organisée cette fin de semaine au siège d'El Djahidhiya. Cette association publie également une revue trimestrielle culturelle et littéraire, intitulée ‘'Et Tebyine''. Cette revue est en ce moment à son 33° numéro. C'est une édition spéciale qui fête les vingt ans d'existence de El Djahidhiya. Son fondateur, Tahar Ouettar, souffrant, suit actuellement un traitement médical à l'étranger. Tahar Ouattar se porte bien et il poursuit et assure d'une manière permanente ses orientations et ses conseils à El Djahidhiya.