L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a décidé de geler toute action de protestation dans les semaines à venir en vue d'assurer un mois de Ramadhan ordinaire mais surtout « une rentrée sociale calme ». C'est ce qu'a affirmé, hier, Abdelali Ben Abid, cadre de l'UGCAA, joint par téléphone. Le responsable a nié toute idée de recourir à la grève par les fédérations affiliées à l'UGCAA. « Cette décision a été prise le week-end dernier par le bureau national de l'Union lors d'une réunion tenue à Sétif», indique M. Abdelali soulignant que l'ensemble des branches de l'UGCAA ont pris part à la réunion de jeudi dernier : boulangers, commerçants des fruits et légumes, chauffeurs de taxis… « Le mois de jeûne et la rentrée sociale s'approchent et nous devons nous préparer à ces échéances », précise-t-il. Aussi, cette association a décidé de tenir des rencontres de sensibilisation cycliques avec les différentes corporations « pour le bien du consommateur ». Cette prédisposition de l'UGCAA trouve également son origine dans les mesures prévues dans la loi de finances complémentaire pour 2009 relatives à la lutte contre l'économie parallèle. De sévères sanctions y sont prévues à l'encontre des auteurs d'infractions graves aux législations et réglementations fiscales, douanières et commerciales et des entreprises qui refusent de déposer leurs comptes annuels. «Celles-ci seront, rappelle M. Abdelali, interdites de soumissionner aux marchés publics, d'importer ou d'exporter et ne pourront pas bénéficier des avantages fiscaux et douaniers liés à la promotion de l'investissement et des facilitations accordées par l'administration aux opérateurs économiques ». D'après l'UGCAA, le commerce parallèle représente 40% de l'économie globale en Algérie.