Réaction n En dépit de certaines réserves, les citoyens sont unanimes à attendre du nouveau week-end une amélioration des performances de l'économie nationale. Le nouveau week-end constitue le sujet de discussion par excellence ces derniers jours. Sur les places publiques, dans les cafés, les moyens de transport… les citoyens s'interrogent sur les changements qui seront introduits dans la société. «Heureusement que l'application du nouveau week-end intervient quelques jours avant le ramadan. Au moins, il n'y aura pas beaucoup de familles qui seront contraintes de reporter les fêtes de mariage», commente Omar, 38 ans, dont le mariage est programmé pour aujourd'hui, jeudi 13 août. Il se félicite, d'ailleurs, de ne pas avoir à reporter ou à avancer la date de la cérémonie. Son cousin Samir, 33 ans, n'est pas aussi chanceux, puisque son mariage est prévu pour le 20 août, un jeudi. «Des membres de ma famille se sont déjà excusés de ne pas pouvoir assister à mon mariage. Ils ne peuvent laisser leur travail…Moi aussi, je ne peux rien faire et je vais me contenter de ce qu'il y a…», regrette-t-il. Notre interlocuteur n'a pas ménagé le gouvernement qu'il qualifie d'«aveugle» pour ne pas avoir programmé l'entrée en vigueur du nouveau week-end à la rentrée sociale. «On ne pense même pas aux conséquences d'une telle décision sur la société…», intervient Rabah, un sexagénaire qui déplore le fait que le peuple n'ait pas été consulté avant la prise d'une telle décision. Et ce ne seront pas seulement les mariages qui seront affectés. C'est tout un programme de travail et de repos qui sera chamboulé. Enseignante, Nadia s'interroge si la demi-journée de lundi serait sacrifiée. «Rien n'est encore clair pour le moment, mais nous aurons tout le temps de comprendre puisque la décision sera appliquée avant la rentrée scolaire», affirme-t-elle. Pour d'autres citoyens, le nouveau week-end est bien meilleur que l'ancien car, expliquent-ils, il permet aux fidèles d'accomplir leur devoir religieux au premier jour (vendredi) et ils auront toute une journée pour d'autres occupations. «Le week-end, jeudi-vendredi, ne permettait pas, en fin de compte, de profiter pleinement du repos hebdomadaire. Mais les nouveaux jours de repos nous arrangent beaucoup mieux», estime un groupe de citoyens, après un long débat, dans un café à la Rue Hassiba Ben-Bouali (Alger-centre). Les citoyens interrogés se disent surpris, mais ils estiment qu'ils auront tout le temps de s'habituer. «Nous avons l'habitude de subir les décisions hâtives des autorités qui nous prennent pour des cobayes. Il suffit de voir ce qui se passe dans le secteur de l'éducation nationale pour comprendre la manière avec laquelle les décisions sont prises. Nous espérons seulement que ce changement apportera des résultats positifs pour notre pays…», affirme un retraité rencontré dans un café d'El-Biar.