Les dernières avancées en matière de prise en charge du cancer du foie (carcinome hépatocellulaire) ont fait l'objet d'un workshop panarabe, organisé par Arab Medical Association Against Cancer (AMAAC), en collaboration avec la Société algérienne d'oncologie médicale (SAOM) que préside le professeur Kamel Bouzid. Cette manifestation, tenue à l'hôtel Sheraton en présence de spécialistes nationaux et étrangers, a été l'occasion de présenter une nouvelle approche dans le traitement des patients atteints de carcinome hépatocellulaire (CHC) et de cancer du rein avancé (CCR). Il s'agit de Nexavar (Sorafenib), premier médicament contre le cancer du foie — autorisé en 2007 en Europe et aux Etats-Unis — et qui permet de prolonger significativement la survie des malades. Actuellement, ce médicament est autorisé dans plus de 60 pays, dont l'Algérie, pour traiter les patients atteints de cancer du rein et dans 30 pays pour ce qui est du cancer du foie. Dans tous ces pays, le Nexavar (inhibiteur multikinase innovant) représente pour les patients atteints de cancer du foie (CHC) le seul traitement thérapeutique systémique efficace selon les spécialistes. En sachant qu'en Algérie, on recense chaque année 104 malades atteints de cancer du foie et 150 malades atteints de cancer du rein métastasique d'où l'intérêt qui sera accordé à ce nouveau médicament. Par ailleurs, les spécialistes confirment que «sur six patients mis sous Nexavar et suivis au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) pour un cancer primitif du foie, quatre présentent un bon état général et une survie de 9 mois». Il faut savoir que ce nouveau médicament oncologique représente à l'heure actuelle le seul traitement médicamenteux oral efficace contre le cancer du foie. Selon les études menées sur des groupes de malades, on estime la survie des patients traités avec le Nexavar pour un carcinome hépatocellulaire ou un cancer primitif du foie à environ 44% avec en prime un meilleur confort des malades qui ne subissent plus les lourds effets négatifs observés sous chimiothérapie.