80% des cas de cancer enregistrés dans le monde arabe ne sont détectés qu'à un stade avancé de la maladie. Les pays arabes vont se doter d'un consensus thérapeutique unifié pour la prise en charge et le traitement du cancer. L'annonce a été faite par Sami Khattib, secrétaire général de l'AMAAC, (l'Arab medical association against cancer), lors d'une conférence de presse, en marge du 10e congrès arabe d'oncologie, qui s'est tenu le week-end dernier à Alger. Le professeur Bouzid, président de la SAOM (Société algérienne d'oncologie médicale), dira que l'objectif avoué de ce guide pratique est « de réduire les inégalités qui existent dans les pays arabes face à cette maladie redoutable ». Le Dr Bounedjar Adda, président du comité d'organisation de ce congrès, dira que « ce document pratique est le fruit de huit mois de concertation entre les différents experts arabes ». Par ailleurs, tous les congressistes s'accordent à dire que « la prise en charge du cancer est coûteuse et constitue un fardeau pour la santé publique ». Le Nexavar (sorafénib), qui permet de prolonger significativement la survie des patients atteints de carcinome hépatocellulaire (CHC) et de cancer du rein avancé (CCR), premier médicament contre le cancer du foie — autorisé en 2007 en Europe et aux Etats-Unis — était le thème de la communication présentée au cours de cette rencontre par le docteur Massimo Di Maio, président de la Société italienne d'oncologie. Selon le spécialiste italien, ce nouveau médicament oncologique représente à l'heure actuelle le seul traitement médicamenteux oral efficace contre le cancer du foie. Selon des études menées sur des groupes de malades, on estime la survie des patients traités avec le Nexavar pour un carcinome hépatocellulaire (CHC) ou un cancer primitif du foie à environ 44%. Le médicament est autorisé actuellement dans plus de 60 pays, dont l'Algérie, pour traiter les patients atteints de cancer du rein et dans 30 pays pour ce qui est du cancer du foie. Il convient de signaler que sur six patients sous Nexavar suivis par le Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) à Alger pour un cancer primitif du foie, quatre d'entre eux présentent un bon état général et une survie de 9 mois. En Algérie, on recense chaque année 104 malades atteints de cancer de foie et 150 malades atteints de cancer du rein métastasique.