Dans le cadre des soirées de Châabi organisées par l'établissement Arts et culture à l'occasion du 31ème anniversaire de la disparition du fondateur de la chanson Chaâbi El Hadj M'hamed El Anka, la Maison de jeunes de la ville d'Aïn Taya a abrité samedi dernier au soir un récital de haute facture donné par l'une des plus belles voix actuelles de ce patrimoine musical, Noureddine Allane. L'occasion était pour les « Aïn Tayaouis » de découvrir ce jeune Cheikh aux devants de la scène depuis plusieurs années déjà. Depuis notamment, le fameux tube «Mami Choufi L'halti» et on se souvient encore du tabac qu'il a suscité. Soutenu par un orchestre de premier ordre, dans lequel plastronnaient deux musiciens de talent, Mokhtari à l'Alto et Boutriche au piano, sans oublier le virtuose banjoniste Saïd Zikiouene, Nouredine Allane s'est engagé dans une prestation tout au long de laquelle, il alterne patrimoine poétique classique et chansonnettes. C'est avec une grande maîtrise qu'il exécute le célèbre Beit ou Syah, « Mal Djefni », où l'on découvre la puissance de la voix, mais aussi l'agilité avec laquelle il passe d'un mode à un autre. Plaisir qu'il fera durer par une autre qacida d'amour et pour les amoureux, «Koulou lmen sbani». Le public apprécie et se donne à cœur joie à cet interprète de qualité. Sur la chansonnette, il n'en démord pas, puisqu'il donne voix à l'une des plus belles œuvres composées par le regretté Dahmane El Harrachi, « Mazalni Maak N'gassi », qu'il achève à coup de heddi qui a égayé une heureuse assistance ravie.