Un phénomène nouveau est venu. Les plages interdites à la baignade attirent de plus en plus d'estivants qui ignorent ce fait. Des individus plantent en dehors de toute légalité des écriteaux faisant croire aux vacanciers que les lieux sont ouverts au public. Mais derrière ces pratiques purement mercantiles se cachent des drames. Ainsi depuis l'ouverture officielle de la saison estivale et jusqu'au 25 juillet, les services de la protection civile ont enregistré 15 cas victimes de noyades dont 14 ont été repêchées dans les plages non autorisées à la baignade. Ce qui est bizarre dans cette histoire de plages non autorisées qui accueillent de plus en plus d'estivants, c'est l'astuce des pancartes érigées le long du littoral annonçant «plage familiale» pour faire croire aux automobilistes que les lieux sont dûment contrôlés. «Je ne savais pas que cette plage est interdite à la baignade, j'ai vu des parasols et du monde et je me suis lancé», affirme ce père de famille. Sur la plage, nulle trace de présence de la protection civile ou d'un drapeau indiquant l'autorisation des baignades. Le père de famille avoue que ces détails lui échappent. Mais d'autres estivants en sont conscients. «Les plages autorisées sont souvent noires de monde et moi j'aime le calme et la tranquillité», réplique un jeune. Ici il y a même des restaurants et des fast-foods. Mais point de propriétaires. Les employés affirment que ces derniers dirigent leurs commerces par téléphone. Ainsi le port Salamandre, les plages de Oued Sedaoua, du Minaret II, du point des Pirates et plus d'une quinzaine d'autres interdites à la baignade attirent de plus en plus d'estivants. Le chargé de communication de la Protection civile de Mostaganem indique que les autorités locales ont été saisies à plusieurs reprises pour trouver une solution à ce problème. «Mais les indications qui servent d'appât pour ceux qui profitent financièrement de l'ouverture indue de ces lieux sortent comme des champignons et ce n'est pas facile d'assurer le contrôle de 120 km de côte », observe-t-il. Ce dernier a signalé toutefois que même si les plages autorisées à la baignade sont submergées de monde, ces dernières sont plus sécurisées. Par ailleurs, en ce qui concerne les feux de forêt, un incendie déclenché il y a quelques jours a été à l'origine de la destruction de 12,7 hectares sur un massif forestier de 483 hectares.