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Aux alentours d'Alger, cherté et formalité
Publié dans Horizons le 24 - 11 - 2009

Barreaux rouges près de Fontaine fraîche. C'est l'un des multiples endroits où se donnent rendez-vous les vendeurs de moutons qui ont envahi la ville en cette veille de l'Aïd El Adha. Les cafés sont bondés et les discussions tournent autour du foot. «Je n'ai pas encore décidé d'acheter ou pas mais si je dois le faire, c'est uniquement pour satisfaire les gosses», nous dit la première personne abordée. Les vendeurs sont déjà là depuis sept heures mais ils sont plus nombreux que les acheteurs. Ahmed et Ali sont reconnaissables à leur accent. Ils viennent de Berrine dans la région de Djelfa. «Le gros de notre troupeau est à Boufarik mais nous avons ici une vingtaine de têtes que nous espérons vendre». «Nous attendons que ces deux derniers jours seront mis à profit par les clients pour venir plus nombreux», a-t-il ajouté. Un homme a repéré une des bêtes qui broutent au-dessus de la route. «Je n'achète pas du premier coup d'œil. J'ai fais plusieurs marchés mais partout les prix sont presque pareils. Hier matin, j'étais à Boudaouaou, et le soir à Ain Naâdja mais j'aurais mieux fait d'acheter ici». Comme toutes les précédentes, cette année aussi c'est la même rengaine. Les moutons sont chers. Beaucoup s'en plaignent. A Frais Vallon où un attroupement se forme devant un garage, Nacer un employé à la daira de Bab El-Oued supplie presque un vendeur de lui céder un bélier à 23 000 DA. Ce dernier ne se laisse pas convaincre. «Mon frère, même à Djelfa cette année, c'est pas donné. Les éleveurs ne sont pas pressés de liquider». Beaucoup de gens semblent en fait partagés entre l'obligation de respecter ce qui est une Sunna, satisfaire les enfants qui souvent accompagnent les papas et les difficultés de faire face à une dépense supplémentaire. Chacun trouve alors une issue. Une minorité semble avoir tiré un trait et a déjà réservé chez le boucher. Ce n'est pas le cas de Omar un enseignant qui avoue qu'il sera capable de s'endetter pour sacrifier vendredi prochain. Beaucoup avouent que «l'équipe nationale nous avait fait oublier le sacrifice». Au milieu du groupe, il y a un heureux, c'est son employeur le groupe Torqui qui lui a offert, comme à tous les employés, un mouton. «Dans le cas contraire, je me serais peut-être abstenu face aux prix brûlants. S'il n'y avait que les moutons mais, tout a augmenté subitement, des légumes secs au sucre».
La palette des prix oscille entre 20 000 DA à 50 000 DA. Pendant que les vendeurs rabattent les bêtes, un homme vient garer sa Mazda bâchée. Il ne semble pas avoir des ennuis d'argent. Il demande d'emblée un bélier à cornes. Paradoxe ! Il ne parle pas de prix mais exige le plus cornu. On finit par dénicher une bête à 48 000 DA. Il paie sans rechigner et s'en va. L'Aid est un moment vécu différemment par chacun. Il y a certes les éternels mécontents. On voit passer également ceux qui achètent comme s'ils acquittent d'une simple formalité. Depuis toujours, l'Aïd des pauvres n'a jamais ressemblé à celui des riches.

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