Hier, au deuxième jour de la grève lancée par le syndicat autonome des praticiens de la santé publique (SNPSP), l'établissement public de la santé de proximité (EPSP) du chef-lieu de la wilaya de Tipasa a été en bonne partie paralysé. Mis à part le service des urgences qui a fonctionné normalement, les autres, notamment celui des consultations, étaient quasiment vides. Dans les salles d'attente, d'habitude grouillante de patients, régnait un calme absolu. «Les médecins sont en grève. Pour les consultations il faut revenir jeudi», indique un patient qui venait de rebrousser chemin faute de médecin en poste. «Aujourd'hui c'est plutôt calme. En revanche, hier (lundi) au premier jour de la grève, il y avait beaucoup de monde. Nous nous sommes entretenus avec eux et nous leur avons expliqué pourquoi nous avons entrepris le débrayage. En fin du compte, ils ont été compréhensifs», fera savoir un médecin gréviste rencontré sur place. «Le service minimum est assuré partout. Les services des urgences, l'hospitalisation de garde, la pharmacie ont fonctionné normalement et sans perturbation», tient à rassurer le Dr Khelifa, responsable du bureau SNPSP au niveau de la wilaya de Tipasa. «En ce deuxième jour de grève, le taux de suivi du mot d'ordre de la grève dépasse les 80% à travers les structures de santé de la wilaya», ajoute-t-il. Il reconnaît toutefois qu'à «l'établissement public hospitalier de Hadjout et à celui de Koléa le débrayage a été très faible, car nous ne disposons pas de bureau local». Concernant les autres structures, le même syndicaliste affirme qu'à Bou-Ismaïl, Cherchell ou Gouraya, les praticiens ont adhéré massivement au mouvement. Pour ce qui est du taux officiel, la direction de la santé de la wilaya donne le chiffre de 5%.