Après avoir donné son premier spectacle hier au Palais de la culture, l'association andalouse «El Djazira» en collaboration avec la troupe «Corps et métaphores» de Lille récidive en donnant aujourd'hui un deuxième ce soir à 19h à la salle Ibn Zeydoun de l'Office Riad el Feth. Brahim Bahloul, président de l'association andalouse «El Djazira» déclare lors d'une conférence de presse qui a précédé l'événement «Cette collaboration n'est pas la première tentative. Elle s'inscrit dans un programme d'échange qui voit aujourd'hui s'organiser une seconde édition et ce, au regard du succès enregistré lors de la première». Il poursuit en substance «Il s'agit d'une vision très originale, première du genre au Maghreb, associant l'art de la chorégraphie à l'andalou». Pour sa part, Doudja Brahimi, fille du regretté Himoud Brahimi (Momo) et fondatrice de la troupe de danse « Corps et métaphores » de Lille, affirme : «la danse appartient intégralement à notre patrimoine culturel. Il est impérieux de sauvegarder et de préserver cet art ancestral. Nous ferons tout pour mettre en application cette valeur culturelle». Mme Brahimi tient à souligner que notre patrimoine algérien, dans ses différentes disciplines artistiques peut s'inscrire dans l'art universel. «Notre patrimoine musical constitue un réservoir d'inspiration pour les artistes étrangers à notre culture. Il est de notre devoir, en tant que spécialistes de nous le réapproprier et de veiller à l'apprentissage de cet art afin que les prochaines génération puissent en profiter et surtout le conserver». Ainsi la fusion constitue une nouvelle page dans l'univers de la création dans ce genre artistique. Musique andalouse et art chorégraphique intimement complémentaires se prolongent dans un accord harmonieux. De son côté, Mehidjia Bouchentouf, directrice du Palais de la culture émet le souhait d'élargir cette nouvelle expérience aux programmes de ses animations artistiques particulièrement, aux activités réservées au jeune public, les enfants. Cette manifestation se veut également une opportunité de contact et d'échange de deux associations, musique et danse, offrant l'harmonie et la diversité des talents des deux rives. «C'est également un espace de convivialité et de joies partagées qui se croiseront pour un enrichissement mutuel. En joignant l'utile à l'agréable, il s'agit aussi pour nous de procurer des moments de détente au public. Il leur apporte plaisir esthétique et satisfaction», conclut Mme Brahimi.