Photo: Fouad S. Le colloque international ayant pour thème, l'anthropologie ainsi que la musique, la poésie et la préservation du patrimoine national, a accès ses interventions à son deuxième jour, sur la pensée spirituelle et son accompagnement par le rythme et la mélodie. Les intervenants ont étudié, dans ce cadre, les traditions du soufisme en Kabylie, rattachées à la confrérie Rahmania. Les principes spirituels qui y règnent s'identifient à ceux introduits par le soufisme en Turquie et qui a pris naissance dès la fin du XIII° siècle. Par l'invocation et la soumission à la puissance divine. Ainsi qu'au renoncement aux biens matériels, l'âme s'élève et se purifie. Cette comparaison entre les rituels pratiqués par le soufisme en Turquie et les traditions des soufis dans les régions de Kabylie a été le travail de recherche présenté par l'anthropologue Youcef Necib. La spiritualité élevée du soufisme en Kabylie a été mise en lumière par plusieurs intervenants qui ont brillé par la clarté de leur exposé, et la profondeur des analyses et des idées étudiées. C'est ainsi que le chercheur Mahfoufi Mhenna a traité d'un aspect particulier de ce soufisme en concentrant son étude sur le chant mystique de type Adekkar de Kabylie. Cette connaissance du soufisme a été élargie par un spécialiste de cette question, Bala Sadek qui a traité du sujet se rapportant à l'initiation et son rôle dans la transmission du chant d'invocation soufi, désigné par le concept de Acewwiq. Gallèze Louiza, universitaire, a précisé davantage le rituel soufi en Kabylie en concentrant son étude et ses travaux de recherches sur le domaine bien distinct du Samac, qui est la voie de l'amour divin. Sur le plan de la forme et de l'expression, le chercheur Toualbia Youssef a axé son intervention spécialisée sur l'importance de la métrique dans l'analyse des structures textuelles et mélodiques. La soirée de cette deuxième journée a été marquée par deux spectacles prolongeant par l'art de la scène les enseignements théoriques de ce colloque. Flora a chanté, accompagnée par un groupe traditionnel des poèmes de Chérifa qui sont des prières adressée à la puissance divine. Le groupe de Tamaraset Azal Wa Imzad quant à lui, a interprété des chants religieux.