Photo : Makine F. L'Algérie a marqué le 61e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'homme par de nombreuses manifestations. Jeudi, une rencontre-débat a été organisée par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme. Son président, Me Farouk Ksentini, a saisi cette occasion pour lancer un appel à toutes les institutions et organisations nationales pour mettre les idées essentielles de la déclaration au centre de leurs préoccupations. «Cette déclaration universelle doit être au centre de leur quotidien», a déclaré M. Ksentini à l'ouverture des travaux. Evoquant la situation des droits de l'homme en Algérie, Me Ksentini estimera «qu'elle est en train de s'améliorer. D'une manière générale, dira t-il, celle-ci est moyenne et le déficit en cette matière était très important». Il assurera néanmoins que «les choses sont en train d'être rattrapées et d'aller de mieux en mieux». Il imputera cette volatilité à la violence qui avait marqué le contexte politique du pays. «Il y a dix ans, les droits de l'homme, pour des raisons évidentes, ne prospéraient pas» ajoutera-t-il L'avancée des droits sociaux, la protection des droits individuels, la liberté de la presse et le vote en toute liberté sont, selon maître Ksentini, autant de motifs de satisfaction et d'espoirs. Au chapitre des secteurs qui devront connaître des améliorations, il citera le code de la famille, l'approfondissement de la reforme de la justice et la liberté de la presse. Celle-ci est «à protéger davantage». L'optimisme de Me Ksentini trouve sa source dans la volonté politique des autorités. C'est une réalité et non une simple illusion. « Je constate qu'il y a dans ce pays des hommes et des femmes capables de le faire avec la volonté politique officielle», a-t-il expliqué. Me Ksentini a relevé en conclusion qu»'il y a des peuples encore opprimés et qui n'arrivent pas à disposer de leur liberté et de leur droit à l'autodétermination». «L'Algérie est un pays qui a beaucoup fait pour eux ». Cette solidarité continue à se manifester notamment pour les peuples sahraoui et palestinien». Pas toujours et sans fâcheuses conséquences. « Cette position nous a valu des inimitiés considérables pendant des décennies», a fait remarquer Me Ksentini.