L'ambassadeur d'Algérie en France, M. Missoum Sbih, a tenu une séance de travail, à l'Assemblée nationale française, avec le Groupe d'amitié France-Algérie pour passer en revue de nombreuses questions dont "l'état des relations bilatérales", a-t-on appris jeudi de bonne source. Cette rencontre, inscrite dans le cadre des contacts réguliers" avec le groupe d'amitié, a eu lieu mercredi, en présence d'une vingtaine de députés représentant diverses formations politiques. La même source a précisé que l'ambassadeur a saisi cette occasion pour évoquer l'ensemble des questions "particulièrement sensibles" qui pèsent actuellement sur les relations entre les deux pays. Il a indiqué aux députés français qu'"indépendamment des actions qui continuent d'être menées, de part et d'autre, dans le domaine de la coopération bilatérale, il appartient à la partie française de contribuer au traitement des questions toujours pendantes qui hypothèquent le climat actuel des relations algéro-françaises". L'ambassadeur a également invité les membres du Groupe d'amitié France-Algérie et, à travers eux l'Assemblée française, à "apporter une contribution en vue de favoriser un climat à même de répondre à l'impératif de développement et de renforcement des relations d'amitié et de coopération et les échanges multiformes entre l'Algérie et la France". Dans ce contexte, il a souligné le rôle que pourrait jouer la Grande commission mixte interparlementaire, dont le règlement intérieur a été signé en mai dernier, lors de la visite en France du président de l'Assemblée populaire nationale, M. Abdelaziz Ziari. M. Sbih a également abordé l'évolution des relations entre les deux pays, notamment depuis la visite d'Etat en France du président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, en juin 2000, et celle du président Nicolas Sarkozy en décembre 2007. L'ambassadeur a souligné, précise la même source, l'importance des différents cadres juridiques signés à l'occasion de la visite d'Etat du président français ainsi qu'à l'issue de celle effectuée en Algérie, en juin 2008, par le Premier ministre français, M. François Fillon, ainsi que "les perspectives qui en étaient attendues pour donner un saut qualitatif à la relation algéro-française dans toutes ses dimensions et un contenu concret à l'objectif déclaré qui vise la construction d'un partenariat d'exception entre l'Algérie et la France". Le diplomate algérien a évoqué, lors de cette séance de travail, des questions régionales et internationales, notamment la question du Sahara occidental et l'UPM, a-t-on encore indiqué.