Les artistes de Corée, d'Autriche et d'Italie ont été chaleureusement ovationnés, dimanche dernier au soir au Théâtre national algérien (TNA) Mahieddine Bachetarzi, dans le cadre de la 1re édition du festival culturel international de musique symphonique qui prend fin aujourd'hui. Le public algérois a réservé un tonnerre d'applaudissements à ces musiciens. Au début du spectacle, les musiciens coréens, Park In Kun (pianiste) et Kim Tae Hyoun (baryton) ont ébloui par l'originalité de leur prestation et la sensibilité des mélodies, empreinte de la virtuosité de chaque artiste et de la beauté de la musique coréenne. Maîtrisant à merveille son jeu, Kim Tae Hyoun a fait vibrer les mélomanes en interprétant des compositions combinant les répertoires classiques et contemporains (Chopin, Yeonjoon Kim, Doonam Jo). Dans la seconde partie de la soirée, trois musiciens d'Autriche ont remarquablement interprété des partitions de grands compositeurs célèbres, à l'instar de Wolfgang Amadeus Mozart. Ses quatre musiciens (sur différents instruments), invitent au voyage dans un univers à la fois feutré et plein de vie. Avec des titres que le public reconnaît sans grande difficulté. Dès l'écoute, l'enchantement des ritournelles, la chaleur des cordes et les sinuosités subtiles de l'harmonie s'imposent. On ne peut s'empêcher de penser aux finesses des musiques. Michael Stuve, Roger Low et Erich Binder, ces instrumentistes de grand talent ont offert un concert troublant par des qualités mélodieuses, mais surtout par l'émotion. A noter que ce trio n'a jamais joué ensemble, mais cela semble ne pas poser de problème au regard de l'expérience cumulée par chacun des musiciens. La dernière partie de ce spectacle a été consacrée à l'ensemble des instruments à vent du théâtre de Chieti (Italie). C'est avec une interprétation pleine et puissante, une sensibilité extrême que les 10 musiciens du théâtre de Chieti ont conquis le public qui est resté d'ailleurs fidèle jusqu'à la dernière partition musicale. Sans aucune pause entracte, ces instrumentistes ont enchainé des morceaux bien connus de tous, un air cantabile et rhétorique : «Le barbier de Séville », «Cendrillon» ou encore «Une italienne à Alger» du célèbre compositeur Gioacchino Rossini. Occasion unique que d'écouter cette interprétation et, plus est, en direct. Interrogés en marge de ce concert, les musiciens confient : «Nous sommes très heureux maintenant de partager cette passion de la musique classique avec les citoyens de l'Algérie».