Photo : Slimene SA. « La faiblesse de la pluviosité durant les deux derniers mois, dans les régions du Centre, de l'Ouest et au niveau des Hauts Plateaux n'affectera nullement notre agriculture. Il n'y a de ce fait aucun risque. Bien au contraire, la saison se présente bien compte tenu de la campagne céréalière ». Le directeur de la régulation et de la production au ministère de l'Agriculture, Amar El Sabah, l'a annoncé hier sur les ondes de la radio estimant qu'il n'y a pas de grands besoins en pluvioqité. Les agriculteurs ont pu mobiliser les ressources financières. Tous les dispositifs, organisationnel surtout, ont été mis en place. « Nous sommes au lendemain d'une campagne céréalière record. Une mobilisation en engrais également proche de 2 millions de quintaux », a précisé M. El Sabah qui fait état d'un enlèvement en semences contrôlées et certifiées, proche de 50% par rapport aux besoins. Selon M. El Sabah, l'Algérie n'a jamais atteint un seuil pareil. « Nous étions autour de 30%. Actuellement, nous sommes proches des pays européens, la semence étant de meilleure qualité ». Quant aux récoltes maraîchères, l'invité de la Radio précise que la pomme de terre est en phase de récolte. Les prévisions de production de pommes de terre sont de 300.000 quintaux, pour des plantations de 40.000 hectares. Logiquement, la disponibilité de cette dernière ne devrait poser aucun problème, contrairement à ce qu'ont vécu les citoyens l'année dernière. « Nous avons traversé une période difficile sans que les consommateurs ne s'en aperçoivent. Il n'y a pas eu de rupture d'approvisionnement. Et les prix pour une telle période étaient abordables », a reconnu M. El Sabah. L'heure est à la production. Laquelle va augmenter les mois de décembre et de janvier et les prix seront revus à la baisse. Les agriculteurs ont opté pour les semences contrôlées et certifiées. Le choix s'est donc porté sur le bio, excluant les OGM (organisme génétiquement modifié). « Nous allons avoir des semences de qualité » a-t-il affirmé. Selon l'invité de la rédaction, le système de régulation en Algérie a atteint l'un des principaux objectifs celui de la protection du revenu des agriculteurs. Dans ce même contexte, il a mis l'accent sur l'adhésion des agriculteurs à ce système. Pour les céréales, la production est de 61 millions de quintaux. « Pour le blé, nous avons un besoin de 60 millions de quintaux. Il y a certes un déficit assez important en blé tendre, alors que pour le blé dur, le déficit est nettement inférieur. De grands efforts ont été consentis. En revanche, pour l'orge, M. El Sabah précise que la production couvrira les besoins pour les trois prochaines années. Evoquant les mesures annoncées, en février dernier, par le président de la République, visant à soutenir et encadrer les agriculteurs, ce même responsable a relevé leur impact. A l'exemple de la campagne labours-semailles, la réduction est de 20% pour les engrais, ce qui permet actuellement d'avoir une large mobilisation. Un enlèvement en engrais trois fois supérieur à celui de l'année dernière. Il s'agit, selon lui, de mesures qui portent également sur le renforcement du parc matériel des agriculteurs. Il a cité entre autres, la création d'unités de service au niveau des coopératives. Pas moins de 500 moissonneuses-batteuses et autant de tracteurs et de matériel d'accompagnement sont soutenus au profit des agriculteurs. Des mesures qui permettent actuellement d'avoir une situation favorable pour installer les grandes cultures comme les céréales, les fourrages et les légumes secs. Au sujet du crédit Rfig, il y a actuellement 8.000 dossiers au niveau des coopératives, dont 6.000 sont déjà traités.