Taux n Dans les relevés périodiques de l'Office national de météorologie (ONM), on retient un déficit de pluviométrie «flagrant qui n'épargne aucune région du pays». Entre le 1er septembre et le 20 novembre, le centre du pays a enregistré des précipitations largement inférieures à la moyenne. Il y est tombé un maigre 63 mm de pluie durant cette période contre 125 mm habituellement, selon l'ONM. L'Ouest est la région la plus affectée du pays avec seulement 29 mm de pluie au cours de la même période contre 71 mm habituellement. Le taux de remplissage des 57 barrages du pays a atteint, à la fin octobre, 41,51% de leur capacité, contre 32% à la même période de 2005, a-t-on estimé au niveau du département des ressources en eau. En dépit de cela et des retards des précipitations qui rappellent les hivers secs des années 80, on essaye de ne pas verser carrément dans l'alarmisme. «La saison agricole n'est pas compromise», a tenu à rassurer le ministre de l'Agriculture, Saïd Barkat, fin octobre, devant l'APN. Le ministre avait d'ailleurs indiqué que l'absence de pluie «n'affectera pas la récolte agricole de la saison prochaine» car, estime-t-il : «Les ressources hydriques actuelles sont suffisantes.» Dans le même registre, Saïd Barkat s'est, aussi, félicité du fait que «l'Etat dispose actuellement de réserves de blé et de moyens suffisants pour couvrir les besoins à moyen terme». A contrario, des statistiques avancent une toute autre réalité. La production oléicole dans la région de Béjaïa devra tomber à son niveau le plus bas, avec moins de 10 quintaux/ha. Dans la région de Chlef, les céréaliculteurs n'ont toujours pas repris la campagne de labours-semailles retardée par la persistance de la sécheresse qui a sévi pendant les mois d'octobre et novembre derniers. Cette même sécheresse, qui sévit dans l'ouest du pays, et le faible apport en eau du barrage de Chorfa ont poussé un grand nombre d'agriculteurs de la région de Sig à se détourner de l'oléiculture ces dernières années, a-t-on déploré.