C'est, demain vendredi, que les musulmans célébreront le premier jour de l'année hégirienne correspondant au 1er Moharram 1431. Ce mois sacré est le premier mois lunaire du calendrier hégirien. Il est un des quatre mois sacrés auxquels le Coran fait référence, à savoir Radjab, Dhoul-qada, Dhoul-hidja, et Moharram. Durant ce mois, il est recommandé de multiplier les bonnes œuvres et de jeuner le dixième jour, appelé Achoura. Bien avant l'avènement de l'Islam, Moharram était aussi un mois sacré pour les Arabes. Les tribus s'interdisaient de mener des combats durant ce mois d'où, en fait, provient son appellation. Durant ce mois, les clans et tribus rivales observaient, en effet, une trêve dans leurs conflits et les croyants sont appelés à ne pas se faire du tort à eux-mêmes. Le jeûne est une des actions que le Prophète, Que la Paix et le Salut soient sur Lui, a exhorté les croyants à faire durant ce mois. Dans un hadith rapporté par l'imam Mouslim, d'après Abou Horaira, le Prophète a dit : « Le meilleur jeûne, en matière de rétribution, après celui du Ramadhan est celui accompli durant le mois de Moharram à savoir le neuvième et le dixième jours de ce mois sacré». Sur le plan des coutumes, notamment en matière de mets, les familles préparent des plats spéciaux, selon les régions. A Alger, la capitale la reine de la table, c'est la « rechta » faite à base de poulet, de pois chiches et de navets ou encore de courgettes qu'on prépare généralement la veille du 1er Moharram. Dans d'autres régions du pays, on confectionne, pour la circonstance, du couscous en Kabylie, trida à l'est, chekhchoukha au sud et seffa (couscous à base de raisin secs et de miel) à l'ouest. Tous ces plats sont faits à base de pâtes. Ces traditions culinaires permettent à des millions d'Algériens de manger les mêmes plats le même jour.