Pendant dix jours, au 21 au 30 décembre, les amateurs de la musique andalouse vont vivre de belles soirées avec des concerts de nos ensembles musicaux et ceux d'une remarquable participation étrangère. Parallèlement à ces soirées sont organisées dans la journée, des conférences données par d'éminents musicologues. Les ensembles nationaux de musique andalouse qui sont programmés dans ce festival sont les lauréats de concours organisés cette année. L'Orchestre national de musique andalouse, représentant les trois écoles, celle de Tlemcen, d'Alger et de Constantine se produit la dernière soirée. Cet ensemble interprétera une composition originale, une nouba, spécialement écrite pour la quatrième édition de ce festival de la musique andalouse des musique anciennes. Ce qui captivera les spectateurs ce sera la découverte des ensembles musicaux venant principalement du bassin méditerranéen, d'Afghanistan et d'Iran. Le commissaire du Festival, M. Rachid Guerbas a, dans une conférence de presse tenue à la salle Comos de Ryadh El Feth, cité un à un les invités étrangers. Il commente «d'Afghanistan nous vient un éminent musicien. Ce grand artiste a gagné un concours de guitare très difficile organisé en France. Il a été le premier sur plus de six cents candidats. Il se donne pour ambition de jouer la musique afghane en dehors de son pays, démontrant sa richesse et la culture élevée de la civilisation afghane» M. Rachid Gherbas a fait part de la philosophie de ce festival qui consiste à justifier la musique moderne actuelle par ses sources anciennes. A ce propos, il cite le passage dans ce festival d'un musicologue français qui possède une collection unique de près de six cents instruments anciens dont certains sont des pièces très rares et d'une valeur inestimable. «Cet éminent musicologue nous interprétera des morceaux de musique ancienne avec les instruments d'époque». Concernant la participation marocaine, M. Rachid Guerbas cite l'école de musique andalouse de Tétouan qui vient à Alger avec des interprètes de talent. La participation de l'Espagne se reflète par le concert de deux grands guitaristes, confrontant la guitare classique avec celle de flamenco. Quant aux conférences, le rôle éminemment scientifique de leur intervention a été souligné. «Ce sont des pédagogues qui savent se mettre au niveau des spécialistes comme à celui de simples amateurs», explique M. Rachid Gerbas qui précise que pour ces musicologue, la musique est une science, s'appliquant à toutes les sortes de musique, dans l'espace et dans le temps. Zeghmi, adjoint au commissaire du festival a fait part de sa satisfaction de voir un public toujours plus nombreux à chaque édition. «Nous sommes preneur si nous trouvons une salle ayant des capacités lus grandes que celle de la salle Ibn Zeydoun». M. Zeghmi souhaite une implication plus importante de la société civile pour l'aide et le soutien à ce festival international de la musique andalouse. Il cite le nom de sponsors qui contribuent à sa bonne organisation, parmi eux l'Onda, la radio et la télévision algérienne. Cette quatrième édition honorera l'éminent Cheikh de la musique andalouse, Hassen El Agharibi qui vient d'être rappelé à Dieu. La dernière soirée du festival verra en première partie le passage des candidats au concours de mandoline. «C'est une manière d'intéresser nos jeunes à la pratique d'instruments traditionnels» souligne M. Rachid Guerbas qui rappelle qu'à une précédente édition, ce fut le concours du meilleur instrumentiste à la kouitra. Cette quatrième édition du festival international de la musque andalouse et des musiques anciennes se caractérise par la volonté de présenter un niveau élevé de nos chanteurs et musicienx. «Nous voulons que nos musiciens soient remarqués par les participants étrangers. Leur haut talent sera le meilleur signe qui leur permettra de participer également dans des festivals qu'organisent ces pays et aussi dans de prestigieux festivals internationaux de part le monde» déclare M. Rachid Guerbas.