Depuis son instauration en 2003, le contrôle technique a permis la mise hors circulation de 600.000 véhicules, dont 200.000 retirés d'une façon définitive vu leur dangerosité. Les voitures de plus de 30 ans seront elles aussi mises à l'arrêt. C'est une décision des pouvoirs publics, a souligné hier M. Abdallah Leghraib, directeur général de l'Etablissement national du contrôle technique automobile (ENACTA), précisant que le «dossier est en étude» sans pour autant donner plus de détails quant à la date du début de son application. Il s'est contenté de dire «qu'il n'y a pas une date précise. Vu l'importance de cette décision, les pouvoirs publics ainsi que toutes les parties concernées mènent en ce moment une réflexion approfondie pour prendre certaines mesures». Intervenu, hier, sur les ondes de la chaîne III, ce responsable a précisé que les pouvoirs publics ont mis en place un plan d'assainissement du parc national de véhicules afin de retirer de la circulation toutes celles considérées comment étant vétustes. C'est ce qui justifie la décision du retrait des voitures de plus 30 ans vu qu'elles «sont vétustes et sont inaptes à circuler sur la voie publique», a expliqué l'invité de la radio ajoutant que le contrôle technique touche également les pièces détachées. Il va sans dire que l'objectif assigné à cette opération est de rajeunir le parc automobile. C'est dans ce cadre, d'ailleurs, qu'a été interdite l'importation de véhicules d'occasion. Une mesure qui vient consolider le dispositif mis par le ministère du Commerce afin d'endiguer le phénomène de la contrefaçon de pièces de rechange. Le directeur général de l'ENACTA a annoncé qu'en plus de ces mesures, il y a une réflexion entamée en vue d'organiser «l'homologation et la réception technique des véhicules. L'objectif est d'avoir des voitures neuves qui répondent à un certain nombre de normes universellement connues». De cette manière, a affirmé l'invité de la radio, les accidents de la route seront limités. Dressant promptement un bilan de son secteur, M. Leghraib a fait savoir que près de 10 millions de visites ont été réalisées par les différentes agences de contrôle technique de véhicules agréées par le ministère des Transports. Tout en rassurant la rigueur dans laquelle se font les contrôles, l'invité de la radio a souligné que ces agences ont accordé à 400.000 véhicules des sursis, vu qu'ils étaient soumis à une contre-visite avec obligation de réparation dans des délais relativement courts. Si l'on tient compte de ses dires, le nombre des agences est insignifiant vu le nombre de véhicules constituant la composante du parc national. Sur les 347 agences de contrôle technique agréées jusqu'à ce jour par le ministère des Transports, seulement 234 sont opérationnelles à travers le territoire national, a fait observer l'invité de la radio. A propos de l'aspect organisationnel, le même responsable a indiqué qu'un planning a été établi pour éviter aux usagés les interminables files au niveau des agences de contrôle. Quoique, déplore M. Leghraib, cet état de fait est également lié aux attitudes de certains citoyens qui attendent le dernier jour pour se présenter au contrôle technique.