La participation de la femme à la vie politique et son accès à la prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie reste faible, sinon limitée. Ce sont là les premiers grands constats relevés durant les deux premières journées de sensibilisation sur la femme et la politique ciblant les professionnels des médias et les élus organisées au CENEAP, à Alger. Cette session de trois jours (20, 21, 22 décembre) est organisée à l'initiative du ministère délégué chargé de la Famille et de la Condition féminine en Algérie, en partenariat avec l'Institut international de recherche et de formation des Nations-Unies pour la promotion de la femme (UN-INSTRAW), ainsi que le Centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR). Plusieurs professionnels des médias algériens, des femmes particulièrement, assistent aux travaux de cette session qui portent notamment sur les approches genre, le rôle des médias dans l'information et l'encouragement à la participation de la femme à la vie politique en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Les interventions des experts ainsi que les débats ont également abordé la nécessité pour les professionnels des médias algériens de réserver un traitement médiatique plus égalitaire entre hommes et femmes politiques, et améliorer l'image de la capacité de la femme à communiquer avec les médias. Un rapport réalisé dans le cadre du projet «Médiatisation de la participation politique de la femme en Algérie, au Maroc et en Tunisie» souligne le rôle stratégique des médias dans la promotion politique des femmes. En Algérie, la situation de la femme politique et son accès à la prise de décision au sein des partis et instances élue reste limitée, selon les constats dressés par les experts qui ont animé cette session. Ces experts ont relevé que le taux des femmes présentes dans les deux Chambres du Parlement (APN et Sénat) est de 6,56% seulement, soit 35 femmes sur un total de 533 députés et sénateurs, alors que 3 femmes sont ministres sur 27 postes ministériels. Dans les instances élues locales (APC et APW), la proportion de femmes présentes n'est que de 0,74% (mandat 2002-2007). La ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine, Mme Nouara Djaafar, a, par ailleurs, assisté lundi au travaux de l'atelier sur la promotion de la participation politique de la femme en Algérie. Mme Nouara Djaafar devra clôturer aujourd'hui les travaux de cette session de sensibilisation sur la participation de la femme à la vie politique en Algérie, Maroc et Tunisie.