Une session de formation et de sensibilisation qui vise à améliorer la participation des femmes à la vie politique, a regroupé, depuis le dimanche passé, les élus des deux sexes et les professionnels des médias, car il s'est avéré dernièrement dans un rapport que le rôle des médias dans la promotion de cette participation est stratégique. Bien qu'il reste pour l'instant discriminatoire, note le rapport. En effet le ministère délégué chargé de la famille et de la condition féminine en Algérie (MDCFCF) organise, en partenariat avec l'Institut international de recherche et de formation des nations unies pour la promotion de la femme (UN-INSTRAW) et le centre de la femme arabe pour la formation et la recherche (CAWTAR), une session de sensibilisation ciblant les professionnels des médias et les élus hommes et femmes autour de la question de la participation politique des femmes. Cette session, dont les travaux ont commencé dimanche passé pour prendre fin aujourd'hui, au Siège du Centre National d'Etudes et d'Analyses pour la Population et le Développement (CENEAP) à Alger, est organisée dans le cadre du projet " Renforcement du leadership féminin et de la participation des femmes à la vie politique et au processus de prise de décision en Algérie, au Maroc et en Tunisie." Malgré les mesures positives adoptées par le gouvernement pour promouvoir la participation politique des femmes, malgré leur engagement et leur militantisme, les chiffres reflètent, à l'instar d'une situation mondialement identique, une présence féminine encore limitée en politique. Le taux des femmes présentes dans les deux chambres est de 6.56% seulement, soit 35 femmes sur un total de 533 députés et sénateurs, et trois femmes sont ministres sur un total de 27 postes ministériels. Au niveau local, on trouve un taux de 0.74% de femmes dans les conseils municipaux (mandat 2007-2012). Un rapport réalisé dans le cadre du projet intitulé " Médiatisation de la participation politique de la femme en Algérie, au Maroc et en Tunisie " souligne le rôle stratégique des médias dans la promotion de la participation politique des femmes. Ce rapport, résultat d'un exercice médiatique, a permis d'observer que la position positive des médias à l'égard de la participation politique des femmes concerne uniquement le contenu et s'avère discriminatoire au niveau de la forme. En effet, le temps d'antenne réservé aux femmes dans les médias audiovisuels est insignifiant comparé avec celui des hommes. Tenant compte de ces données, la session impliquera les journalistes hommes et femmes des différents organes de presse algériens (presse écrite et audiovisuelle), ainsi que quelques élu(e)s avec l'objectif d'introduire l'approche dans les médias et en matière de participation politique afin de favoriser un traitement médiatique plus égalitaire entre hommes et femmes politiques, d'une part et d'augmenter la capacité de celles-ci à communiquer avec les médias, d'autre part. Ces axes, qui constituent des domaines d'intervention prioritaires dans la stratégie nationale d'intégration et de promotion de la femme, récemment élaborée par le MDCFCF, sont pris en charge au niveau institutionnel ainsi que dans le cadre d'un partenariat multilatéral tel qu'illustré par cette activité financée par le gouvernement espagnol. Nassim T.