De report en report, et neuf ans après, le taux d'avancement des travaux n'est que de 85 % Jeudi, les élus avaient rendez-vous avec la quatrième et dernière session ordinaire de l'APW de l'année 2009. L'occasion se présentait pour discuter bien évidemment du bilan de 2009 et de celui de l'année qui s'approche. Tous les sujets furent abordés dans une salle de conférence qui, encore une fois, était à moitié vide, moins de 50 % des élus ont répondu présents. Et il fallait attendre la dernière demie heure de la session pour entendre l'exposé de l'avocat Bridja qui est à la tête de la commission qui enquête sur le parking à étages Zaâmouche. Les propos de Me Bridja ont tout simplement coupé le souffle à toute l'assistance, à commencer par le P/APW. Un rapport d'une dizaine de pages et dans lequel plusieurs personnes, administrations et entreprises publiques et privées sont impliquées, selon lui, dans une gestion catastrophique du projet depuis son lancement en 2001 pour un délai de 22 mois. De report en report, et neuf ans après, le taux d'avancement des travaux n'est que de 85 %, un retard inexpliqué selon M. Bridja, qui a ajouté qu'en plus de cela, « le chantier comporte des anomalies et des défauts de fabrication graves qui sont visibles : les sols inachevés, des charpentes métalliques endommagées, l'éclairage et les réservoirs d'eau pas encore installés, etc ». Plus grave encore, selon M. Bridja, les personnes impliquées directement ont refusé de se présenter devant la commission pour expliquer les retards du chantier. Lancé en janvier 2001, le parking construit sur une superficie de 28 96,5 m2 pour 532 places, le budget initial du projet (22 milliards de centimes) a littéralement doublé depuis 2006 avec plus de 66 milliards. Pour ce qui est des travaux de la 4e session, c'est le P/APW qui ouvrira le bal en soulevant les vrais problèmes du moment, avec une attention très particulière aux secteurs du logement, du chômage, du raccordement en gaz de ville et en eau potable ainsi que la gestion des associations. Le wali Abdelmalek Boudiaf a, quant à lui, annoncé le budget global de l'année 2010 et ses répartitions. Ainsi, avec 2 milliards de DA, ce budget est en nette progression par rapport à celui de 2009 (plus de 11%). Les taxes locales directes (1 milliard de DA) sont la première ressource de la wilaya, viennent après les subventions du ministère de l'Intérieur et des APC, et enfin les bénéfices venant des biens de la wilaya, avec en tête l'hôtellerie qui a enregistré des rentrées d'argent de l'ordre de 32 millions de DA. L'année 2010 sera celle du grand ménage selon le wali qui a promis que l'habitat précaire disparaîtra totalement durant cette année avec comme première action la délocalisation de 717 familles de la rue de Roumanie, puis l'éradication des commerces de la place la Brèche. Quant aux grands projets de modernisation de la ville, on apprend que la réception du tramway est prévue pour le premier semestre 2011. D'autre part, le wali a tenu à répondre aux dernières rumeurs dont il faisait l'objet lui et son administration concernant les prochaines sénatoriales, il a précisé qu'ils resteront neutres quoi qu'il en soit.