Le quotidien israélien a indiqué, au début du mois, qu'une barrière en acier, profonde de 20 à 30 mètres, serait déployée sur 10 km de long du côté égyptien de la frontière Une année après l'opération « Plomb Durci », le «Haaretz » révèle un complot contre la bande de Ghaza alors que le monde entier souhaitait entendre de «bonnes nouvelles» pour le ghetto d'un million et demi de palestiniens. Le quotidien israélien a indiqué, au début du mois, qu'une barrière en acier, profonde de 20 à 30 mètres, serait déployée sur 10 km de long du côté égyptien de la frontière. Le tout est installé avec un équipement de surveillance sophistiqué. Il est prévu encore la construction d'une route tout au long du périmètre. Le « mur électronique », installé l'année dernière par des ingénieurs américains, n'a pas suffit apparemment pour lutter contre la « contrebande». Pourtant ces capteurs enfoncés à 15 mètres de profondeur sont capables de différencier le bruit de fond des tunnels de celui d'un nouveau forage. Nombreux sont ceux qui estiment que le Caire s'inquiète de l'emprise du mouvement islamiste Hamas et entend exercer de fortes pressions pour l'obliger à signer l'accord de réconciliation palestinienne. D'autres ont accusé le régime arabe «modéré» d'avoir succombé à la manne généreuse des Etats-Unis en échange d'un soutien à sa politique extérieure, affirmant que l'idée du contrôle de la frontière ouest de la bande de Ghaza avait été décidée lors des entretiens entre les anciennes ministres des affaires étrangères américaine et israélienne Condoleezza Rice et Tzipi Livni. Un accord sur l'installation d'une base américaine du côté égyptien de la frontière aurait également été signé, après ces entretiens qui avaient mis fin à l'agression israélienne contre la bande. L'Egypte aurait refusé la présence américaine et préfère doubler le nombre de ses 750 soldats postés au long de la frontière, un projet auquel Israël s'y oppose. Qu'en sera-t-il réellement ? En tout état de cause, le ministre égyptien des Affaires Etrangères, Ahmed Aboul Gheit, a démenti, hier, toute intention de son pays d'abandonner la construction de la barrière métallique. Dans l'émission « Halet hiwar » de la télévision égyptienne, il a avancé que la raison de la détermination du Caire était liée à la protection des citoyens et la sécurité territoriale du pays, tout en rappelant « l'envahissement » des ghazaouis en 2008. Ces derniers ont, cette fois-ci, exprimé leur colère en manifestant après les prières des deux dernières « djoumouâa ». Cette barrière signifie pour eux la coupure des voies vitales d'approvisionnement du fait, surtout, de l'empêchement des caravanes d'aides humanitaires frappés d'interdiction d'entrée. Les organisateurs de la Marche Internationale que les autorités égyptiennes veulent détournée vers le port d'Al-Arich sont toujours dans l'attente d'un laissez passer. Ils affirment qu'il est trop tard pour changer de plan alors qu'ils sont en Jordanie. Ils promettent de ne plus demander de faveurs aux responsables égyptiens s'ils sont autorisés de naviguer jusqu'à Noueiba, sur la mer Rouge, puis aller au Arich, sur la méditerranée, selon n'importe quel parcours terrestre décidé par l'Égypte. Mais ce pays « frère » à la Palestine refuse catégoriquement. Il justifie sa position par le fait que les organisateurs aient été suffisamment informés des journées en avance. Quant à l'interdiction de passage par le Terminal de Rafah, elle a été légitimée par la «situation sensible» après les incidents (quelques coups de feu) provoqués par l'annonce de la construction du mur souterrain.