Photo : S. Zoheir Par Nabila Belbachir La Fédération nationale des travailleurs de l'éducation (FNTE) affiliée à l'UGTA est dans l'expectative quant aux résultats de la tripartite qui se tiendra aujourd'hui. Les enseignants, par la voix des syndicalistes, maintiennent leur position et tiennent à tout prix à décrocher leurs droits socioprofessionnels. A la veille de la tripartite, la FNTE a tenu hier, avec les cadres syndicaux des 48 wilayas, un rassemblement national devant le siège de la Centrale syndicale où l'appel à une grève nationale a été lancé. En termes plus clairs, les cadres syndicaux menacent de recourir à une grève illimitée dans le cas où les pouvoirs publics resteraient sourds à leurs revendications. Ils ont également appelé à la reconnaissance totale et entière des syndicats par les pouvoirs publics. Les initiateurs de ce mouvement de débrayage demandent, pour rappel, une revalorisation des salaires et la rétroactivité des modifications apportées aux régimes de prestations sociales. «Les enseignants, qui soutiennent la Centrale syndicale UGTA dans les négociations qui auront lieu aujourd'hui lors de la rencontre qui regroupera le gouvernement, l'UGTA et le patronat, espèrent que leurs revendications légitimes soient satisfaites», a souligné M. Boudaha, secrétaire général de la FNTE en marge du rassemblement. Parmi les revendications des cadres syndicaux, on cite l'augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) à 30 000,00 DA et l'abrogation de l'article 87 bis de la loi 90-11. Y figure également l'ouverture urgente et sereine de négociations pour la concrétisation de la plate-forme de revendications adoptée lors de la conférence nationale du 5-11-2009 à Zéralda, transmise au ministère de l'Education nationale, relative au dossier du régime indemnitaire, exigeant la nécessité de son indexation sur les nouveaux salaires de base avec effet rétroactif à compter du 1er janvier 2008. En outre, les enseignants demandent de remédier aux insuffisances contenues dans les nouveaux statuts particuliers lésant certaines catégories de travailleurs et la promulgation urgente des textes d'application des statuts particuliers en ce qui concerne les dispositions favorables aux travailleurs et autres. Ils menacent, par ailleurs, en cas de non-satisfaction immédiate de leurs revendications légitimes, d'aller vers une grève nationale illimitée avec le risque de non-validation de l'année pour les élèves si le ministère de l'Education refuse d'entamer le dialogue. De son côté, Salah Djenouhat, chargé de l'organique, a affirmé que «le dialogue et la concertation constituent la seule solution pour l'aboutissement de toutes les revendications».