Il y a parfois deux ou trois queues, et souvent, ce qui agace les abonnés, ce sont les pannes répétées du système qui paralysent toute opération. Plusieurs mois à attendre sa carte grise, des jours entiers pour un simple document à la mairie ou à l'hôtel des finances. A la veille de la rentrée sociale, les Constantinois sont de plus en plus nombreux à grogner face aux lenteurs administratives qu'ils subissent. Si au cours de l'année, seuls les guichets de la poste sont bondés, cet été on aura tout vu. Le constat est amer, partout des files d'attentes et rares sont les administrations qui proposent des services dans les normes et dans les délais. «Nous avons l'impression que nos dossiers ne sont pas en règle», nous explique un homme rencontré à la daïra qui attend la délivrance de son passeport depuis plus d'un mois : «D'habitude, il me faut juste quelques jours pour renouveler le carnet vert, mais cette fois-ci c'est vraiment long. J'ai l'intention de partir à l'étranger avec ma famille, et à chaque fois les mêmes réponses, on me dit de revenir le lendemain». Ils sont des centaines comme lui, munis de leur petit carton, à venir tôt le matin se présenter devant la daïra de Constantine, sise au boulevard Belouizdad, pour s'enquérir de leur document. Malheureusement, beaucoup rentrent bredouilles. Même ambiance au niveau de la wilaya, pour ceux qui veulent retirer ou déposer le dossier des cartes grises. Des dizaines de personnes font la queue devant un seul guichet, le tout dans une chaleur pesante. Bien sûr, dans de telles conditions, les nerfs de nombreux d'entre eux finissent par lâcher, et il est fréquent de voir des accrochages entre agents et citoyens. Certains attendent depuis des mois qu'on leur délivre leur carte grise, alors que d'autres se renseignent sur les suites accordées à leurs demandes. Bizarre, quand on sait que dans d'autres wilayas, cette procédure ne prend que quelques jours. Au niveau des services de la poste la situation est parfois aussi tendue, surtout vers la fin du mois avec le virement des salaires. Il y a parfois deux ou trois queues, et souvent, ce qui agace les abonnés, ce sont les pannes répétées du système qui paralysent toute opération. Le même problème se pose aussi pour ceux qui viennent payer leurs factures de téléphone ou d'Internet. Résultat : des heures à rester debout à attendre qu'un miracle se produise et que le système se remette en marche. On n'oubliera pas enfin de rappeler que les prochaines semaines seront certainement les plus pénibles de l'année : rentrée scolaire, Ramadhan, et fin des vacances, un vrai casse-tête pour tout le monde, administration et citoyens.