Le projet de loi sur la protection des personnes âgées sera présenté au mois de février prochain au Conseil des ministres. L'annonce a été faite par le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l'étranger, M. Djamel Ould Abbès, ce vendredi lors d'une visite d'inspection de « Dar Errahma » de Birkhadem. Selon le ministre, ce projet, annoncé depuis plus de six mois, «est actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement». Les textes de cette nouvelle loi font une obligation envers les enfants à prendre soin de leurs parents, à ne pas les déloger de leur habitation ou les placer dans des centres pour personnes âgées. De lourdes sanctions allant jusqu'à l'emprisonnement seront appliquées à l'encontre des contrevenants. La loi pour la protection des personnes âgées vient à point nommé devant la recrudescence du nombre de cette frange de la société en qualité de Sans domicile fixe (SDF). Plus de 100 personnes SDF ont été recensées en 2008 durant une nuit sur le territoire de douze communes de la wilaya d'Alger. Pour l'Association « Ihsan » d'aide aux personnes du troisième âge, « il est clair que la protection des personnes âgées doit être assurée par un large arsenal juridique et réglementaire pour que ces derniers puissent bénéficier de leur droit le plus absolu», a indiqué Mme Chikhi. L'Algérie comptera 9 millions de personnes âgées à l'horizon 2040, soit 22% de la population algérienne. D'après les statistiques de l'Office national des statistiques (ONS), 1 personne sur 3 sera âgée de plus de 60 ans. Parmi les facteurs à l'origine du vieillissement progressif de la société algérienne, constituée principalement de jeunes, la hausse de l'espérance de vie passée à 74,4 ans chez les hommes et 77 ans pour les femmes, le recul du taux de fécondité chez les femmes et la baisse du taux de mortalité infantile.