En rejoignant, depuis hier, le mouvement de grève ouverte, lancé par le Syndicat national des praticiens de la santé publique, le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a contribué «à la paralysie des institutions hospitalières, notamment celles se trouvant dans les villes dépourvues de CHU», a indiqué le président de ce syndicat Dr Yousfi. Dans ces villes, une large participation a été enregistrée, notamment dans les wilayas de Mascara, Ain Témouchent, Annaba et Oum El Bouaghi ayant atteint un taux de 100%, selon le SNPSSP. Son président Dr Yousfi a exprimé sa satisfaction pour ce premier jour «où des taux allant jusqu'à 80% ont été enregistrés à travers le territoire national». «Ce mouvement qui s'inscrit dans la durée, est l'ultime recours de la corporation après une longue année ouverte au dialogue avec la tutelle et l'envoi depuis un mois d'une lettre au président de la République dans laquelle nous sollicitons son arbitrage et l'invitons à se pencher sur les difficultés vécues par ce secteur névralgique», dira le président du SNPSSP Dr Yousfi. Tout en affirmant que «l'Etat débourse des sommes énormes pour la formation alors que ces cadres vont vers le secteur privé ou profitent à d'autres pays». Dr Yousfi estime que les praticiens spécialistes de la santé publique sont «doublement pénalisés par rapport aux autres universitaires algériens et au sein même de la corporation». Ce débrayage décidé par les deux syndicats est illimité car «la réforme hospitalière devrait concerner tant les ressources humaines que le matériel et les équipements», a-t-il affirmé.