Le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), Mohamed Abdelaziz, a affirmé que la position du Maroc, sur le conflit du Sahara-Occidental, est « rédhibitoire », « négative » et de « mauvais augure » pour le deuxième round de négociations directes entre le Front Polisario et le Maroc. « Ce que propose le roi du Maroc est un diktat que le peuple sahraoui ne saurait accepter ni aujourd'hui, ni demain », a indiqué, dans une déclaration écrite, M. Abdelaziz en réaction au discours du trône du roi du Maroc, Mohamed VI, lequel, selon le président sahraoui, a adopté une position « figée et intransigeante » concernant le conflit du Sahara-Occidental. Le président Abdelaziz a indiqué que le souverain marocain « faisait fi des résolutions de l'Onu et notamment la 1754 », qui appelle à des négociations sans préalable entre les parties, en vue de parvenir à une solution politique mutuellement acceptables, garantissant le droit à l'autodétermination du peuple du Sahara-Occidental. « Il (le Roi) veut s'arroger, a-t-il dit, le droit de fixer unilatéralement les règles du jeu en imposant le cadre et la finalité des négociations, ce qui constitue », a-t-il indiqué, « une prétention exorbitante et sans précédent dans les relations internationales contemporaines ». « Cette tentative de travestir la réalité, de dévoyer le processus de décolonisation du Sahara-Occidental en recourant à la manipulation et à l'interprétation fallacieuses du droit, révèle au grand jour une volonté de perpétuer le fait accompli et saper les efforts de paix de la communauté internationale », a relevé M. Abdelaziz. Le président sahraoui a affirmé que le Front Polisario, « toujours animé de la volonté sincère de faire avancer et aboutir le processus de paix, sera au rendez-vous de Manhasset en vue de l'application, à la lettre et à l'esprit, de la résolution 1754 (2007), du Conseil de sécurité ».