Photo : Makine F. La délégation dépêchée, hier, par l'Union générale des travailleurs algériens au complexe de Rouiba dans l'espoir de mettre fin au mouvement de protestation enclenché par les travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels, n'a pu convaincre les protestataires. Devant la détermination des travailleurs de cette entreprise, la délégation en question, conduite par le responsable de la communication de la centrale syndicale M. Rachid Ait Ali, n'est pas parvenue à faire entendre raison aux grévistes. Aux dires des syndicalistes, la tension est montée d'un cran, hier, quand les travailleurs en colère ont remarqué l'absence de Sidi Saïd. Ces derniers exigent rien moins que la présence du parton de l'UGTA. Contacté par nos soins, Mustapha, un syndicaliste de la société en question, affirme que les travailleurs persistent et signent qu'à part le SG, ils ne discuteront avec aucune autre personne. Dans la foulée, notre interlocuteur a précisé que lorsque le représentant de l'UGTA, Rachid Aït Ali en l'occurrence, a tenté de parler avec les travailleurs, «personne n'a voulu discuter en l'absence du secrétaire général de l'UGTA». Cette décision, souligne-t-il, a été prise après concertations. Et d'ajouter : «Nous avons exigé la présence du premier responsable de la Centrale syndicale, en sa qualité d'intermédiaire entre les travailleurs et les pouvoirs publics». Par ailleurs, à propos de l'arrêt de travail entamé pour rappel par quelque six mille employés il y a quelques jours, il observe que, «plus que jamais mobilisés, les travailleurs ont procédé dans la journée d'hier à la fermeture de la route et comptent paralyser toute la zone industrielle de Rouiba». Les travailleurs de la société nationale des véhicules industriels, convient-il de rappeler, ont décidé d'enclencher ce mouvement de protestation pour exiger «une augmentation conséquente des salaires, l'annulation de la décision prise par la tripartite concernant la retraite, la baisse de l'impôts du revenu globale en soutenant qu'ils ne reprendront pas le travail jusqu'à ce que leurs revendications soient satisfaites».