Photo : Riad Par Ali Boukhlef Pendant que la zone industrielle de Rouiba continue à gronder, l'Union générale des travailleurs algériens poursuit sa mission de pompier en tentant d'éteindre le brasier. Alors que la grève au niveau du complexe de la SNVI entre aujourd'hui dans son 8ème jour, la Fédération nationale des travailleurs de la métallurgie, de la mécanique, de l'électricité et de l'électronique (FNTMMEE) relevant de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) s'est empressée, dimanche soir, de rassurer, encore une fois, l'opinion publique, en se donnant un satisfecit pour le moins démesuré. Au terme d'une réunion urgente, la troisième du genre, avec le secrétaire général de l'UGTA, M. Abdelmadjid Sidi Saïd visant à «trouver des solutions aux revendications des travailleurs de la Société nationale des véhicules industriels [SNVI] et de sociétés relevant du secteur professionnel dans la zone industrielle», la FNTMMEE a appelé la Centrale syndicale à «poursuivre la contribution pour l'assainissement financier des entreprises relevant de son secteur professionnel pour les maintenir sur le marché et préserver les emplois et le recrutement», selon un communiqué de la fédération signé par son secrétaire général, Salah Selloum. La FNTMMEE demande au SG de la Centrale syndicale de donner au plus vite le feu vert à une négociation collective avec les sociétés des participations de l'Etat relevant de son secteur afin qu'elle (la fédération) puisse améliorer la situation sociale et les salaires de tous les travailleurs du secteur», a ajouté la même source. Par ailleurs, le secrétariat de la FNTMMEE a appelé tous les syndicats des sociétés relevant du secteur à «lui fournir des propositions qui servent l'intérêt des travailleurs et de la société concernant la politique des salaires et autres relatives à la retraite anticipée pour permettre aux représentants de l'UGTA de défendre cette revendication.» Cela n'a pas l'air de satisfaire les grévistes puisque, selon le responsable de la section locale UGTA que nous avons rencontré dimanche dernier, les travailleurs ont trois revendications claires : l'abrogation de l'article 87-bis (qui prive des milliers de salariés d'augmentations du SNMG), le maintien de l'ancien régime de retraite ainsi qu'une augmentation des salaires. Plus que cela, des centaines d'autres travailleurs d'autres sociétés publiques implantées à la zone industrielle de Rouiba-Réghaïa ont suivi leurs collègues de la SNVI. De son côté, l'association pour les libertés syndicales a, dans un communiqué transmis hier à notre rédaction, affirmé son soutien aux grévistes de la SNVI et des praticiens de la santé publique.