«Développement et pérennisation de programmes nationaux». Tel a été le thème retenu par le 4e colloque France-Maghreb sur la transplantation et la greffe d'organes, de tissus et de cellules qui s'est ouvert hier à Alger. Selon le professeur Abdelkrim Zerhouni, chef du service réanimation de l'établissement hospitalier spécialisé Docteur-Maouche, ce colloque va établir un état des lieux de la transplantation d'organes. Il vise également à renforcer l'organisation et la pratique de la transplantation en Algérie avec la collaboration des professionnels du Maghreb et de France. L'autre objectif est l'amélioration des conditions de ce type d'opération et l'augmentation du nombre de greffes considérées comme le seul traitement substitutif des maladies dégénératives. Il s'agit aussi d'améliorer les techniques ainsi que les conditions de sécurité des centres de transplantation et de former des formateurs à travers la coopération Nord-Sud et Sud-Sud. Le colloque vise également l'assouplissement du cadre juridique, puisque les lois actuelles sont trop limitées. « On tente d'élargir le prélèvement à l'ensemble de la famille et le prélèvement sur cadavre », souligne le Pr Zerhouni. Pour ce dernier registre, il est préconisé la création d'un registre du receveur et la mise en place d'un laboratoire performant et multidisciplinaire. S'agissant de la problématique du don d'organes, « le manque de solidarité découle des traditions socioculturelles et du rapport à la mort », estime le professeur Graba, chef du service chirurgie au centre anticancéreux du CPMC. A ce sujet justement, le ministre de la Santé, Saïd Barkat a indiqué que l'Agence nationale de la greffe et de la transplantation des organes verra le jour cette année.