Le monoxyde de carbone continue de faire des victimes. Les campagnes de sensibilisation lancées par la Protection civile durant la dernière semaine de décembre 2009 et par la Société de distribution du gaz et de l'électricité d'Alger (SDA) au courant de ce mois de janvier, n'ont pas eu d'effet sur les citoyens qui continuent de payer un lourd tribut de leurs négligences. «Ces accidents sont dus essentiellement à des négligences humaines», précise M. Bernaoui, chargé de communication au niveau de la Direction générale de la Protection civile. « Faute d'une aération permettant un renouvellement de l'air de la maison et d'une vérification des installations, le monoxyde continue de faire des victimes », indique M. Bernaoui. Pour le seul mois de janvier de la nouvelle année, les éléments de la Protection civile ont effectué 12 interventions et secouru 31 personnes. Toutefois, les mêmes services déplorent le décès de 4 personnes, 3 à Alger et 1 à Chlef. D'autres cas d'asphyxies causées par les émanations dues aux incendies ont été enregistrés par la Protection civile durant le même mois. Ainsi, les soldats du feu sont intervenus 24 fois et secourus 66 personnes. 4 d'entre elles sont mortes pour cause d'émanations du monoxyde de carbone. Pour ce qui est des régions les plus touchées par le phénomène des asphyxie au CO2, le chargé de communication de la Protection civile précise que les wilayas des Hauts plateaux notamment, Tiaret, Batna, Sétif, Chlef, Djelfa, Médéa, connues pour la rudesse de leur climat en hiver, sont les plus exposées à ce problème. «Mais nos services enregistrent aussi des cas dans les villes du Nord car l'ignorance et la négligence sont malheureusement partout », estime M. Bernaoui.