Durant les dix dernières années, les exportations de l'Entreprise nationale des véhicules industriels, SNVI, ont atteint 82 millions de dollars, a déclaré, hier, M. Mokhtar Chahboub, président-directeur général de la SNVI, à l'occasion de la visite du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, M. Tayeb Louh, au site industriel de l'entreprise à Rouiba (Est d'Alger). En effet, la SNVI exporte notamment vers les pays d'Afrique, à savoir la Libye, le Gabon, et vers l'Irak avant la guerre. Cette année, une commande d'une valeur de 3 millions d'euros a été conclue avec le Mali. Aussi, quelque 1000 camions et autobus sont commandés cette année par le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales. Avec une moyenne de production de 2 500 véhicules par an, l'entreprise a réalisé un chiffre d'affaires de 15, 5 milliards de DA en 2008. Les exportations de l'entreprise représentent d'ailleurs 10% du chiffre d'affaires. La SNVI, signale-t-on, fait le montage et la fabrication de véhicules industriels en Algérie, de quatre segments à savoir, les camions, les autocar, les autobus et les minibus. Selon le même responsable, l'entreprise importe seulement les moteurs qui sont généralement de marque allemande. La production représente 60% et le reste c'est du montage. D'une capacité de production de 8000 tonnes de bonnes pièces, celles-ci sont forgées à l'usine. L'entreprise compte deux unités de montage d'autobus et de minibus. Par ailleurs, l'entreprise souffre du départ à la retraite de plusieurs employés, soit une moyenne de 40 à 50 départ par mois. D'ailleurs, en 2008 l'entreprise a enregistré le départ de 800 travailleurs, ce qui a engendré la perte d'expertise. A noter que l'entreprise compte 6 749 employés actuellement. Dans le cadre du renouvellement de ses effectifs, la SNVI compte recruter plus de 1 600 employés, notamment les techniciens et ingénieurs en industrie mécanique. Afin de maintenir l'expertise et former des techniciens et ingénieurs dans le domaine, pour pouvoir répondre aux besoin de cette industrie, un projet d'ouverture, en octobre prochain, d'une école supérieure nationale de technologie est au programme et ce, en partenariat avec le ministère de l'Enseignement supérieure et de la Recherche scientifique. L'Entreprise nationale des véhicules industriels va bénéficier, en outre, d'un plan de redressement de la part de l'Etat, dans le cadre de l'encouragement de la production nationale.