On peut dire que c'est une bouffée d'oxygène pour l'EN après son succès face au Mali. Avec un peu de recul, qu'est-ce que vous avez retenu de cette rencontre ? Par rapport au match face au Malawi, les Verts étaient à la hauteur tant sur le plan tactique que physique. Ils étaient motivés pour se racheter. La volonté et l'audace étaient présentes ce jour-là. Même si on n'a pas assisté à une rencontre d'un haut niveau, l'essentiel a été acquis par Yebda et consorts. Trois points qui permettent à l'EN de se relancer avant la dernière rencontre face à l'Angola demain. Pour le Mali, je pense que c'est la bonne organisation du onze national qui a gêné les stars maliennes comme Keïta et Diarra. L'Algérie jouera face au pays organisateur l'Angola. On pense que vous avez eu l'occasion de les observer. Selon vous, qu'est-ce qui spécifie les Angolais par rapport aux autres équipes de cette poule A ? J'ai eu dans ma carrière à jouer face à l'Angola. Des années après, je pense que la sélection actuelle se distingue par un jeu collectif de qualité. Morphologiquement, c'est du costaud. Mais j'ai remarqué qu'ils sont prenables en défense. Vous avez eu déjà à rencontrer un pays organisateur en 96 en Afrique du Sud. Vous avez eu même le luxe de marquer le seul but algérien. Qu'est-ce qu'il faudra éviter face à l'Angola ? De ne pas encaisser dans le premier quart d'heure. Sur le plan physionomie, on ne doit pas subir le match. En 1996, on a été battus de justesse par les Sud-Africains et par manque de concentration. Les coéquipiers de Ziani ont les moyens pour mettre en difficulté cette équipe angolaise, vu que physiquement ces joueurs éprouvent d'énormes difficultés à terminer les quatre vingt dix minutes. On les a vus dans deux matches souffrir le martyre pour finir la partie. Pour le public, je ne pense pas que c'est une source de pression, puisque le peuple angolais a fait preuve jusque-là d'esprit sportif. Quant à l'arbitrage qui peut être injuste, ça n'aura pas d'impact si l'EN est présente et concentrée à fond sur son sujet. En plus de la concentration, quelles seront les clefs de la victoire face aux Palancas Negras ? Ils faut qu'ils se montrent confiants, qu'ils croient en leurs chances. Ils ne doivent pas se mettre à l'idée qu'un pays organisateur aura tous les avantages à ses côtés. Bien au contraire, les poulains de Saâdane ont cette âme de guerriers qui pourra faire la différence, sans oublier la solidarité qui règne sur et en dehors du terrain.