De son lit d'hôpital à Paris, Gaouaoui a accepté de nous accorder cet entretien où il a tenu à rendre hommage à ses camarades, après leur brillant succès face au Mali. De son lit d'hôpital à Paris, Gaouaoui a accepté de nous accorder cet entretien où il a tenu à rendre hommage à ses camarades, après leur brillant succès face au Mali. * Quel est votre état de santé ? Je me sens beaucoup mieux, mon état de santé s'est beaucoup amélioré par rapport aux premiers jours, je marche et je bouge un peu. * Quand allez-vous rentrer au pays ? Normalement, je dois renter la semaine prochaine. Je vais d'abord faire des contrôles ce lundi, après quoi je serai fixé sur la date de mon retour. * Vous devez être déçu d'avoir raté la CAN, non ? C'est sûr, on n'a pas toujours cette occasion. Mais que voulez-vous, c'est le mektoub et on n'y peut rien. On doit remercier Dieu en toute circonstance. * Vous avez certainement dû suivre le premier match contre le Malawi … C'était une défaite difficile et j'ai été autant affecté que mes camardes. J'ai ressenti exactement ce qu'ils ont dû ressentir. Croyez-moi, je n'ai pas trouvé le sommeil ce soir-là. Je les ai même appelés à Luanda pour les réconforter et les encourager. Ils doivent sentir que je suis à leurs côtés. * Saâdane avait remis en cause les conditions climatiques. Un commentaire ? Je lui donne raison et je suis avec lui à 100%. Je sais très bien ce que les joueurs ont dû endurer. Celui qui n'est pas sur place, celui qui n'était pas sur le terrain ne pourra jamais comprendre cela. A cette heure-ci de l'après-midi, tu ne peux même pas marcher, et sous une telle chaleur, tu ne peux même marcher dehors. Que dire alors quand tu joues un match aussi intense. J'ai joué partout en Afrique, que ce soit avec la JSK ou l'Equipe nationale, mais une telle chaleur, je n'ai encore jamais vu ça. Cette équipe a prouvé ce qu'elle vaut, elle ne triche jamais, il vaut mieux la soutenir alors. De toutes les manières, les gars se sont rachetés contre le Mali et ils ont retrouvé le sourire. J'espère qu'ils passeront le cap de l'Angola. * Chaouchi a reconnu ses erreurs contre le Malawi. Avez-vous quelque chose à dire là-dessus ? Je n'ai rien à dire, Chaouchi est un gardien comme tous les gardiens du monde. Il fait des erreurs comme font tous les gardiens du monde, ce n'est pas à cause de cela qu'on va le condamner. Ce qui est positif, c'est qu'il n'a pas été affecté du moment qu'il a sorti un grand match face au Mali. C'est aussi ça son point fort. Je l'ai appelé après le match du Malawi et j'ai bien discuté avec lui. Je lui ai remonté le moral, car je savais qu'il en avait besoin. * Vous attendiez-vous à une telle réaction de l'EN face au Mali ? Je les connais très bien, je savais qu'ils n'allaient pas se présenter en victimes contre le Mali. Je n'ai pas été surpris, je savais qu'ils allaient se révolter, surtout après avoir été attaqués de partout. Je crois qu'ils ont prouvé, encore une fois, leur amour pour la nation. Notre force réside dans la solidarité au sein du groupe. * Quelle était la différence par rapport au premier match ? La première des choses, c'est l'horaire du match. Face au Malawi, ils ont joué à 13h45, heure de l'Angola. Vous imaginez ce que c'est ? Mais lors du deuxième match, ils ont joué en fin de journée, et là, les conditions climatiques étaient plus clémentes. Cela leur a permis de retrouver leur fraîcheur physique, et tout le monde a vu leur comportement sur le terrain. Sur le plan du jeu, il y a eu beaucoup d'amélioration, ils ont mieux joué, et cela prouve qu'ils avaient retrouvé la confiance. * Comment voyez-vous à présent les chances des Verts face à l'Angola ? Je vois qu'ils sont capables de faire un grand match et décrocher leur billet pour les quarts de finale. Quand j'ai discuté avec les joueurs, je me suis rendu compte que la défaite contre le Malawi va leur servir pour aller loin dans cette CAN. Moi, je suis sûr d'une chose, les erreurs contre le Malawi ne vont jamais se reproduire. * Qu'est-ce qui vous rend aussi optimiste ? L'Equipe nationale, c'est ma famille. Je sais comment on pense et comment on réagit au sein du groupe. Je sais que désormais, l'erreur est impardonnable, et de ce fait, ils vont tout faire pour gagner contre l'Angola. Aussi, il ne faut pas qu'on rentre dans les calculs en cas d'égalité et tout ce qui s'en suit. Il faut penser uniquement à battre l'Angola et c'est tout. * L'Algérie n'a jamais gagné contre un pays organisateur. Un commentaire ? Ça, c'était de l'histoire ancienne. Aujourd'hui, nous avons une équipe capable de faire des miracles, il faut lui faire confiance et la soutenir jusqu'au bout. Entretien réalisé par Brahim S.