Photo: Horizons. Le Café littéraire, fondé il y a quelques semaines par l'éditeur Sid Ali Sekheri, vient de programmer une rencontre ce samedi avec l'écrivain Hamid Grine. Ce fut de longs instants d'échanges où l'auditoire ainsi que l'écrivain, en ont tiré profit. Amener Hamid Grine dans une salle de conférences est un gage de grande affluence. Son nom seul, attire un public avide d'élargir, de partager des enseignements et de débattre de questions d'intérêt général. Ce fut le cas pour la rencontre organisée par Sid Ali Sekheri. Les gens sont restés debout pour écouter et intervenir dans les débats. Il n'y avait pas de thème précis à cette rencontre. Les sujets se sont étendus aux domaines de la littérature, de la philosophie et aussi du sport, bien d'actualité en ce moment. Hamid Grine, par les interventions de l'auditoire, a pu mesurer l'impact, les analyses et les idées de ses lecteurs sur sa création littéraire. L'auteur entre autres des romans intitulés «La Dernière prière», «La Nuit du henné», «Le Café de Gide» et du tout dernier, «Il ne fera pas long feu» a ainsi reçu les diverses appréciations de son lectorat. Cet homme de lettres a exprimé ses préférences dans la littérature algérienne. Pour la poésie, son admiration se porte vers Lazhari Labter. Il est sensible à la sincérité et à la foi dans les sentiments que ce poète sublime dans ses poèmes. Hamid Grine salue d'autre part l'activité professionnelle de Lazhari Labter tournée vers l'édition, car, pour lui, tous les métiers orientés vers la réalisation de livres sont nobles. Parmi les grands noms de la littérature algérienne contemporaine, il cite Yasmina Khadra. Cet auteur, traduit dans une trentaine de langues, a pu imposer le roman algérien hors de nos frontières. Il donne la meilleure image de l'Algérie dans ses valeurs d'ouverture, de tolérance, de paix. Il dit de lui : «Son œuvre littéraire est un passeport algérien à l'étranger». Sur le plan du sport, Hamid Grine donne ses idées sur le climat lourd qui a prévalu suite à la perte d'un match de l'équipe nationale de foot-ball. Il déclare : «Les responsables de ces équipes ne sont ni Dieu, ni le diable. Ils ont accompli leur travail comme il se doit. Il ne faut pas les condamner sur les résultats». La philosophie, l'art de vivre, les meilleures qualités chez les êtres humains sont des thèmes privilégiés chez Hamid Grine. Il cultive le stoïcisme. L'équilibre se construit dans l'acceptation des faits et des évènements vécus pour ne pas sombrer dans des attitudes négatives. Pour Hamid Grine, ce qui compte le plus, c'est l'instant présent, le passé n'apportant souvent que des raisons de frustrations et l'avenir n'existant pas encore. Parmi les qualités humaines, Hamid Grine reconnaît la fidélité comme une des plus belles des vertus. Cette qualité concerne au plus haut point aussi bien les hommes que les femmes. La fidélité est le gage incontestable du bonheur du couple. La fidélité constitue le meilleur ciment de confiance et de progrès dans les relations de travail. Hamid Grine animera une autre rencontre demain mercredi dans la ville de Tizi Ouzou et une autre à Alger, vers la fin de ce mois à la salle Atlas.