L'infrastructure de base primaire sera complétée par des ouvrages d'arts tels que les échangeurs, les trémies et les carrefours. La décongestion de la ville de Tizi Ouzou est devenue impérative de par les aléas que connaissent la haute ville, le centre ville et la nouvelle ville. Si bien que les autorités locales ont pensé créer d'autres espaces. La désormais ex-nouvelle ville ou ZHUN de Tizi Ouzou a été victime de spéculateurs fonciers qui ont dilapidé en un temps record tous les espaces existants. Si bien que la ville de Tizi Ouzou est asphyxiée et qu'il est plus que nécessaire de lui trouver des solutions. La solution c'est la seconde nouvelle ville ou Tighremt N'Tizi. Une nouvelle ville qui sera implantée sur les vastes étendues de Oued Falli dans la périphérie sud de l'actuelle ville. L'aménagement de cette ville nouvelle, qui s'étend sur une superficie de 670 ha, passe par l'établissement d'un plan de structuration urbaine d'ensemble permettant d'assumer une liaison extra-muros avec les voies de communication existantes et/ou projetées (rocades nord et sud), une liaison intra-muros avec les voiries urbaines existantes (RN12, CW128, Boulevard Stiti, quartier Boukhalfa, zone des dépôts et lotissement sud-ouest) et une liaison et une articulation des différents pôles constituant la ville nouvelle. L'infrastructure de base primaire sera complétée par des ouvrages d'arts tels que les échangeurs, les trémies et les carrefours. L'élaboration d'une carte d'équipement pour l'ensemble de la ville nouvelle repose sur deux principes majeurs. La mise en place d'une zone d'équipement dénommé pôle d'excellence recevant la superstructure primaire de dimension régionale tels le complexe sportif de 50.000 places, le centre hospitalo-universitaire, l'opéra (6.000 places), le musée, le parc d'attraction, le palais des expositions, la piscine olympique, l'hypermarché, le centre d'affaires, l'hôtel aqua-parc, la sûreté urbaine, la protection civile, et une grande place publique. Et d'une autre dénommée pôle urbain nouveau appelé à recevoir une gare routière, un centre de transit de 100 chalets, un complexe mère et enfant, 3 polycliniques, 3 lycées type 1000/300 R, 5 CEM type B7 840/200 R, 7 écoles primaires type D1, complexe administratif (antenne de mairie), 3 bibliothèques, un centre culturel, une cité des créateurs, un théâtre de verdure, une salle de cinéma, un complexe postal, une grande mosquée, un ensemble de 500 locaux à usage professionnel, un institut de formation professionnelle, un marché couvert, un marché de proximité. Aussi selon le bureau d'études en charge de ce projet, la localisation des équipements obéit au principe de la polycentralité avec la place centrale à l'échelle de la nouvelle ville (place de la grande mosquée) et les trois places au niveau des quartiers. Alors que l'élaboration du plan d'aménagement général repose sur les principes que sont l'aération de la nouvelle ville avec les 45 ha réservés au parc d'attraction, les 40 ha au parc urbain récréatif et plus de 5% des zones urbanisées sont réservés aux jardins résidentiels. Mais aussi la polyfonctionnalité de l'habitat et les commerces intégrés et les zones d'habitat mixte (habitat social et habitat promotionnel), le respect de la hiérarchie urbaine par la définition des places, placettes, voiries secondaires, tertiaires et mise en place de repères urbains, la variété des formes urbaines. Et enfin le nombre total de logements projeté (14.000) qui abriteront environ 70.000 habitants. L'émergence de cette ville nouvelle sera assurée, selon ses concepteurs, par la réalisation des réseaux de viabilité primaire (infrastructures de base), à la charge de l'Etat, la réalisation de la super-structure en équipements publics, également à la charge de l'Etat et enfin l'assainissement foncier. En fait avec cette nouvelle ville à Oued Falli, c'est la nouvelle stratégie d'urbanisation de la ville de Tizi Ouzou qui est projetée. Elle exprime, comme avait tenu à le souligner le wali de Tizi Ouzou, cette volonté de substituer un urbanisme actif à l'urbanisation subie.