Photo : Fouad S. Le Mouvement de la société pour la paix, qui traverse une crise interne depuis quelque temps, tiendra demain à Zéralda son conseil consultatif, en présence de plus de deux cents cadres. La direction nationale du parti prendra, à cette occasion, un certain nombre de décisions. Sans aucun doute, la plus attendue concerne les dissidents qui ont claqué la porte du parti de Aboujerra Soltani. Le chargé de communication du parti, Mohamed Djemaa, affirme qu'une quarantaine de dissidents seront définitivement exclus. L'aile dissidente, il est vrai, a considérablement fragilisé le Mouvement, et d'aucuns s'accordent à dire que jamais cette formation politique n'aura été autant ébranlée que par le mouvement de dissidence qui lui a causé la perte de sièges au sein de la Chambre haute. C'est dire l'importance de la tenue du conseil consultatif, surtout qu'il sera question de mettre de l'ordre au sein du parti. Au sujet des dissidents, cette décision irréversible, explique-t-il, intervient après l'épuisement de toutes les voies de réconciliation engagées au lendemain de l'avènement des dissidents dirigés par Menasra. Ainsi, après avoir accordé un temps de réflexion afin que les transfuges reviennent à de bons sentiments et réintégrer les rangs du parti, la direction du parti les a finalement exclus, sans toutefois leur avoir interdit la création d'un autre parti. M. Djemaa a noté que «les dissidents sont libres de créer un parti, leur exclusion obéit aux statuts du parti». Dans une telle situation, il est à parier que le volet organique occupera une place de choix lors des débats, surtout que le parti n'est pas sorti indemne du renouvellement partiel de la composante des membres du Conseil de la nation. Cependant, notre interlocuteur considère que la crise interne qu'a vécue le parti n'explique pas, à elle seule, la défaite lors des dernières sénatoriales. Dans ce sens, il précise que celle-ci «n'a eu aucune incidence sur les résultats obtenus lors des dernières joutes électorales». A ses yeux, la principale raison de ce recul est ailleurs. Il l'explique par le fait que «notre parti était minoritaire dans quarante wilayas et les deux sièges que nous avions pu glaner sont le fruit de la discipline de nos militants». En outre, le même orateur reconnaît que le Mouvement de la société pour la paix n'a pas autant de grands électeurs que les deux partis de l'Alliance présidentielle, à savoir le FLN et le RND. Soulignons que les réalisations, les déconvenues du parti ainsi que l'actualité nationale internationale ayant marqué l'année écoulée seront passées en revue, alors que le programme de l'année en cours sera également proposé aux cadres du parti.