Photo: Slimene SA. Le Mouvement de la société pour la paix (MSP), qui traverse depuis quelques mois déjà une zone de turbulences sans précédent, tiendra la réunion de la session ordinaire de son conseil consultatif demain dimanche, en présence de la quasi-totalité des cadres du parti. Rendez-vous important s'il en est, la tenue de ce conseil consultatif sera donc une occasion au cours de laquelle toutes les réalisations mais aussi les défaillances de cette formation islamiste seront passées en revue. Responsable de la communication au sein du Mouvement, Mohamed Djemaâ, joint au téléphone, estime que cette rencontre sera mise à profit par la direction nationale du parti pour débattre de l'actualité politique nationale et internationale. Mais, indéniablement, les problèmes organiques auxquels fait face le parti auront la part belle lors des débats surtout que le parti est secoué par un mouvement parallèle que mène l'ex-vice-président Abdelmadjid Menasra. Une dissension qui a failli ébranler les fondements du mouvement cher au défunt Nahnah. Sur ce point précis, le responsable de la communication a fait remarquer qu'à cette occasion, «nous allons sûrement débattre lors de ce conseil consultatif des démarches à suivre pour une probable réconciliation entre la direction du parti et les dissidents à l'origine du mouvement de redressement». Dans le même contexte, il a précisé : «hélas, depuis l'apparition des problèmes internes et l'avènement des redresseurs, la situation reste inchangée au sein du parti. L'aile dissidente, abandonnée par la majorité de ses partisans, campe toujours sur sa position». A en croire Mohamed Djemaâ, cependant, les deux parties pourraient se réconcilier d'autant plus qu'un nombre important de transfuges a d'ores et déjà rejoint les rangs du parti, après la signature d'une pétition par une centaine de personnalités proches du Mouvement. Pour empêcher la propagation des discordes au sein de la formation, son leader Boudjerra Soltani a, à maintes reprises, invité ses détracteurs à s'asseoir autour d'une table pour débattre de tout ce qui touche à la vie organique, «et ce sans parti pris». C'est dire que le parti de Aboudjerra Soltani, compte bien négocier avec les contestataires son devenir sans se faire trop de mal. Soulignons que cette troisième session intervient juste avant l'université d'été qui se tiendra du 13 au 18 du mois courant.