L'Algérie a importé moins de produits alimentaires en 2009. La baisse a été confirmée par les chiffres fournis ce jeudi par le Centre national de l'informatique et des statistiques. La facture a ainsi atteint 5,8 milliards de dollars contre 7,8 milliards de dollars en 2008. Une baisse de l'ordre de 25,64%. A l'exception des importations des sucres et sucreries, qui ont connu une hausse de 29,57 % suite à la hausse des cours sur le marché mondial et les viandes avec une légère hausse de 0,71%, les autres produits du groupe ont connu une baisse. C'est le cas notamment pour les produits laitiers, céréales, semoules, farine et légumes secs. Ils ont enregistré une «forte» baisse de 42,35%. La facture globale a chuté de 4,05 milliards de dollars en 2008 à 2,34 milliards de dollars en 2009. En effet, la facture des premiers qui a longtemps alourdi la balance des importations s'est établie à 862,76 millions de dollars en 2009, contre 1,28 milliard de dollars en 2008, soit une baisse de 32,9%. Celle des légumes secs a également diminué puisqu'elle est passée de 256,26 millions de dollars contre 299,81 millions de dollars. Une baisse de 14,53%. Les café et thé ne sont pas en reste. Un autre produit stratégique, en l'occurrence les médicaments, longtemps convoité par de nombreuses sociétés d'importation, a connu une baisse estimée à 6,53%, passant de 1,86 milliard de dollars en 2008 à 1,74 milliard en 2009. Les mesures contenues dans la loi de finances complémentaire, notamment l'instauration du Credoc, semblent avoir produit des effets sur le montant des importations. Les importations ont été jugulées. Le grand argentier du pays, interpellé au Conseil de la nation, avait annoncé la tendance au mois de décembre. Il avait alors indiqué que « les mesures de régulation prises lors des lois de finances complémentaires précédentes ont permis de maîtriser les importations établies à 34,9 milliards de dollars fin novembre 2009, contre 36,1 milliards à la même période de l'année précédente, soit une réduction de 3% ». MOINS DE VOITURES IMPORTÉES Cette tendance s'avère générale au vu des statistiques. Elle concerne également les véhicules de tourisme, dont les importations ont baissé de 25,56% en passant de 2,05 milliards de dollars à 1,524 milliard l'année dernière. L'Algérie a importé 269.018 véhicules en 2009, contre 352.315 unités en 2008, soit une baisse de 23,64%,. La valeur globale des véhicules a connu une légère baisse, passant de 286,9 milliards de dinars en 2008 à 277,3 milliards de dinars, l'année écoulée selon les chiffres du Cnis. En 2009, précise ce dernier, les concessionnaires, qui totalisent près d'une quarantaine, ont importé 246.522 véhicules, contre 327.506 en 2008, en baisse de 24,73% pour un montant de 245,8 milliards de dinars, précise la même source. Les particuliers, quant à eux, ont importé 22.496 véhicules en 2009, contre 24.809 unités en 2008, en baisse de 9,32% pour un montant de 31,5 milliards de DA, ajoute le Cnis. Cette baisse s'explique, selon les experts, notamment par les effets de la crise économique internationale, la suppression du crédit à la consommation en 2009 et les taxes introduites en 2008 par l'Algérie afin de réguler le marché de l'automobile.