Photo: Horizons. «La force d'un parti politique c'est celle qui détermine sa place au sein d'une alliance et non pas le contraire», a déclaré, hier, le président du MSP à l'occasion de l'ouverture des travaux de la session ordinaire du conseil consultatif du parti. Aboujerra Soltani a souligné, d'emblée, qu'en dehors de l'Alliance présidentielle, son parti n'a conclu aucune alliance avec d'autres formations politiques. Comme pour répondre à ceux qui ont estimé négatifs les résultats obtenus lors du renouvellement partiel de la composante du Sénat, l'orateur affirme n'avoir rien perdu lors des dernières élections sénatoriales, pour la simple raison que le parti s'est attelé à se reconstruire. Dans le même cadre, l'intervenant a souligné que la base militante de sa formation s'est élargie avec l'adhésion d'autres militants. Si électoralement le parti a perdu un siège et n'en a eu aucun au sein du tiers présidentiel, a-t-il expliqué, le parti a réalisé lors du renouvellement partiel des membres du Conseil de la nation quatre objectifs, dont deux sièges et le respect des deux partis de l'Alliance présidentielle pour lesquels les élus du parti d'Aboujerra Soltani ont voté dans 20 wilayas. Ces résultats, s'est-il réjoui, ont confirmé encore une fois que le parti est définitivement sorti de la crise interne, a tourné la page. Les grands objectifs du MSP restent, pour M. Soltani, servir l'Algérie, son peuple et la Palestine. Sur un autre registre, M. Soltani a noté que l'avenir politique ne se limite pas aux échéances électorales, en appelant à un changement pacifique auquel toutes les franges de la société doivent participer. Par ailleurs, M. Soltani considère racistes et attentatoires au droit de l'homme les mesures prises par les Etats-Unis à l'encontre de nos ressortissants, qui devront désormais être passés au scanner au niveau des aéroports. M. Soltani estime que ces décisions ont pour objectif de faire pression sur l'Algérie afin qu'elle change de position, notamment vis-à-vis de la question palestinienne et des droits des peuples à posséder l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. «Nous sommes contre ces mesures et nous demandons à ce qu'elles soient retirées», dit-il. Par ailleurs, le même orateur s'est longuement étalé sur la corruption qui a touché, à ses yeux, tous les segments de la société, d'où la nécessité de renforcer les instruments de lutte contre ce phénomène. Dans son exposé, M. Soltani a indiqué que la décennie noire a fait que le peuple algérien a fini par ne plus croire aux discours politiques des partis, mais veut du concret, peu importe la couleur politique.