Le Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap), tiendra son 6e congrès la fin de ce mois. Initialement prévue en juin 2009, puis annoncée pour le mois de novembre de la même année, l'organisation du congrès a été maintes fois reportée en raison de la scission qui persiste depuis des années au sein de cette organisation syndicale. L'aile dirigée par Belkacem Felfoul, réunie ces deux derniers jours, a décidé de suspendre les activités des secrétaires des wilayas de Médéa, Blida et Tlemcen, en raison, explique-t-on, de violation de la loi fondamentale et règlement intérieur du syndicat. «L'activité syndicale de plusieurs adhérents soupçonnés de ne pas avoir respecté les mots d'ordre de la formation syndicale a été gelée, et ce, jusqu'à leur comparution devant le conseil de discipline», écrit le Snapap dans un communiqué. Au cours de leur réunion tenue à Batna, en présence de représentants de 31 wilayas, les membres du secrétariat national ont maintenu M. Felfoul à la tête de l'organisation «jusqu'à la tenue du congrès ordinaire», ajoute-t-on. Le communiqué qui note des poursuites judiciaires lancées à l'encontre de certains membres suspendus, souligne la détermination du syndicat à faire aboutir les revendications de la Fonction publique, tout particulièrement en ce qui concerne le retard accusé dans la promulgation des statuts particuliers et du régime indemnitaire, ainsi que la problématique du dossier de départ à la retraite. En revanche, un autre communiqué émanant de l'autre aile du Snapap, dirigée par Mebarki Amar, annonce l'organisation d'un congrès extraordinaire avant la fin de ce mois de janvier. Contacté, M. Mebarki qui rappelle le retrait de confiance entrepris contre l'actuel SG M. Felfoul, dira que la commission nationale chargée de la préparation du congrès a terminé ses travaux et que la tenue du congrès sera annoncée dans les prochains jours. D'après lui, les délégués de wilayas (plus de 700) sont d'ores et déjà désignés pour prendre part au congrès. Pendant que le «clan» de M. Mebarki reproche au SG sa démarcation de la ligne fondatrice et l'inefficacité dans la lutte syndicale, l'autre aile du Snapap indique, à titre de mise en garde, qu'«un groupe d'individus pour la plupart exclus du Snapap, pour d'autres ne sont plus fonctionnaires depuis des années, tentent de créer l'amalgame et de polluer l'environnement syndical en tentant d'organiser un congrès-conseil en violation des statuts et du règlement intérieur de notre organisation et des lois régissant l'activité syndicale».